Col des Montets (1461 m) - Lac Blanc (2352 m)...
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Sensation.
Par les soirs bleus d' été, j' irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l' herbe menue:
Rêveur, j' en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien:
Mais l' amour infini me montera dans l' âme,
Et j' irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la nature, heureux comme avec une femme.
(Arthur Rimbaud, mars 1870, pas même 16 ans...)
Dell' estate parla, il Poeta non ancora sedicenne...
Ma i suoi versi non hanno stagione...
Ora siamo in inverno, pur povero di neve, ancora più povero nel massiccio del Bianco versante Chamonix.
Dopo il Grand Balcon Sud di poche settimane fa, eccomi pronta per il primo passo sul sentiero nell' ombra, sopra il Col des Montets. Inutili, credo, le ciaspole, ma metto i ramponcini nello zaino: mi faciliteranno la discesa sul sentiero sicuramente ghiacciato, più tardi.
Lassù, la benedizione del sole: non sembra cosi lontano.
Invece, tornante dopo tornante, salgo. Salgo. Il sentiero è bello largo, piacevole. Facile evitare i tratti ghiacciati, c' è sempre un poco di neve ai lati, roccette o ciuffi d' erba dove posare i piedi al sicuro. Le gambe lunghe mi avvantaggiano: mi diverto a fare spaccate da ballerina con uno scarpone a sinistra e uno a destra, sulla neve.
Salgo. Più di un ora per toccare il sole con le mani, per farmi baciare da lui!
Fa caldo. Ma presto, il föhn duella con il vento freddo che arriva da Nord, appena sbuco sul versante che guarda Chamonix. Proprio come la volta scorsa.
I cinque laghetti dei Cheserys dormicchiano, non ci vogliono ancora pensare, al lungo letargo.
Non mi scordo certo di contemplare le montagne che si schiudono splendide, davanti ai miei occhi a misura che salgo. Come la volta scorsa non mi stanco di omaggiare gli stupefacenti Drus! Per il Monte Bianco bisognerà pazientare...
Sopra il Lago Superiore, a 2211 metri s' impenna la salita. Non ci sono più sentieri, solo tracce qui e là.
Ungulati! Sempre un piacere pestare le vostre orme, voi che d' istinto conoscete i passaggi migliori!
Qualche orma umana, che stranamente si perde nel nulla, e si ritrova...magari...
Salgo. Salgo in linea retta la pendenza ripida. Neve che porta bene il peso del corpo, roccette, sassolini, erba, si! erba a più di 2000 metri, una vigilia di Natale!, rododendri, brughiere, arbusti che offrono appigli gentili, e ganne! Ganne!
Anche stavolta mi fermo prima della meta. Ci sono alte sbarre rocciose da superare negli ultimi 100 metri.
Un grande traverso esposto.
Sono partita tardi, purtroppo. Impegni imprevisti hanno ritardato l' arrivo al Col des Montets.
Ecco il Monte Bianco, ricompensa per la viandante!
Breve, il nostro saluto.
Un sorso di tè, un pezzo di pane, e inizio a scendere.
Posso confessarvi che non ho mai usato i ramponcini, pur avendoli nell' auto da anni?
Un poco di fatica la faccio, a districarmi tra lunghe cinghie, anelli di scorrimento ed altre diavolerie. Mi ferisco pure. Cola il sangue.
Non sono una avvezza alle tecnologie...Le mie mani amano la tastiera del pianoforte, amano anche molto segare legna e sprofondare nella terra bruna del mio orto...
Comunque non ci metto poi tanto a finire il compito! Il prossimo sarà usare la piccozza, pure lei nell' auto, tranquilla, non un segno di ruggine!
Che goduria la discesa tutta sul ghiaccio vivo, io che ne ho il terrore, pari a quello del Vuoto!
Ogni tanto mi fermo e faccio un passo molto lentamente, come al rallentatore della cinepresa, osservando bene come i ramponcini penetrano il ghiaccio: che bello! E che bello il loro canticchiare continuo sulla liscia materia gelata!
Neanche scendendo mi scordo momenti di pura gioia contemplativa.
Scorci meravigliosi su un Mondo di Bellezza.
Scende la sera, tingendo d' oro tutta la Bellezza del Mondo.
Annotta.
...Andrò ancora per sentieri...
Sensazione.
Nelle sere azzurre dell' estate, andrò per sentieri,
Pizzicato dal frumento, a calpestare l' erba lieve:
Sognando, ne sentirò la frescura ai miei piedi.
Lascerò il vento bagnare la mia testa nuda.
Non parlerò, non penserò niente:
Ma l' amore infinito salirà nella mia anima,
Ed andrò lontano, ben lontano, come uno zingaro,
Nella natura, felice come con una donna.
(Cliccando su: "www.mag4.net/Rimbaud/poesies/Sensation.html" potete vedere l' emozionante foglietto autografo di Rimbaud)
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Amis de langue française, hommage à vous, avec mes voeux d' Heureuse Année Nouvelle, porteuse de riches dons, de tout coeur:
Le Poète chante l' été...
Mais ses vers n' ont pas de saison...
A présent c' est l' hiver, pauvre en neige, encore plus pauvre dans le Massif du Mont Blanc versant Chamonix: et que claque "Cham!" au vent!
Après le Grand Balcon Sud d' il y a quelques semaines me voici prête au premier pas sur le sentier dans l' ombre au-dessus du Col des Montets. Les raquettes sont, je crois, inutiles, mais je glisse les crampons dans mon sac: ils faciliteront ma descente sur le sentier certainement gelé, plus tard.
Là-haut, la bénédiction du soleil: il ne semble pas si lointain.
Virage après virage, je grimpe. Grimpe. Le sentier est beau, plaisant. C' est facile d' éviter les passages verglacés: il y a toujours un peu de neige sur les côtés, de petites roches ou des brins d' herbe où poser le pied en sécurité. Avantage des longues jambes: je m' amuse à faire des grands écarts de ballerine avec une chaussure à gauche et une à droite, sur la neige.
Je grimpe. Plus d' une heure avant de toucher des mains le soleil, avant son baiser.
Il fait chaud. Mais, vite, le föhn combat avec le vent froid qui vient du Nord, dès qu' on débouche sur le versant chamoniard. Exactement comme la dernière fois.
Les cinq lacs des Chéserys somnolent, ils n' y veulent pas encore penser, à leur longue hibernation.
Je n' oublie pas de contempler les montagnes qui se découvrent, splendides, devant mes yeux, au fur et à mesure de la montée. Comme la dernière fois je ne me lasse pas de rendre hommage aux Drus! Pour le Mont Blanc il faudra encore de la patience...
Au dessus du Lac Supérieur, à 2211 mètres se cabre la pente. Il n' y a plus de sentier, seules quelques traces ici ou là.
Ongulés! Quelle joie de marcher dans vos sabots, vous dont l' instinct connaît les meilleurs passages!
Quelques traces humaines, qui étrangement s' estompent dans le Rien, puis se retrouvent...peut-être...
Je grimpe. Grimpe en ligne droite dans la pente raide. La neige soutient bien le poids du corps; petites roches, cailloux, herbe, oui! de l' herbe à plus de 2000 mètres, la veille de Noël!, rhododendrons, bruyères, arbustes, offrant gracieusement de bonnes prises, plaques de rochers!
Je m' arrête avant d' arriver à mon but. Il y a de hautes barres rocheuses à gravir sur les derniers 100 mètres. Et une grande traversée exposée.
Je suis partie tard, hélas. L' imprévu a retardé mon arrivée au Col des Montets.
Mais voici le Mont Blanc, récompense de la randonneuse solitaire!
Brèves sont nos retrouvailles.
Une gorgée de thé, un morceau de pain, et je redescends.
Oserai-je cette confession? Je n' ai jamais mis mes crampons, bien que les ayant dans ma voiture depuis des années.
J'ai un peu de peine à manoeuvrer courroies, anneaux de serrement et autres diableries. Je me blesse, coule le sang.
Jamais je n' ai fait amitié avec les objets technologiques...Mes mains aiment le clavier de mon piano et tout autant scier du bois ou s' enfoncer dans la terre brune de mon jardin potager...
Je me débrouille finalement bien avec ma tâche! La prochaine sera de me servir de mon piolet, lui aussi bien au chaud dans son étui, tranquille, pas une seule tache de rouille!
Pure jouissance, la descente du sentier tout verglacé, moi que la glace terrorise tout comme le Vide!
De temps en temps je m' arrête et fais un pas très lent, comme dans un ralenti de caméra, observant fascinée comment les crampons mordent la glace: c' est beau!
Et beau est leur chantonnement en continu sur la lisse surface gelée!
A la descente également je n' oublie pas les moments de pure joie contemplative.
Merveilleuses vues d' un Monde de Beauté.
Le soir descend, peignant d'or toute la Beauté du Monde.
Tombe la nuit.
...J'irai encore dans les sentiers...
Par les soirs bleus d' été, j' irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l' herbe menue:
Rêveur, j' en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien:
Mais l' amour infini me montera dans l' âme,
Et j' irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la nature, heureux comme avec une femme.
(Arthur Rimbaud, mars 1870, pas même 16 ans...)
Dell' estate parla, il Poeta non ancora sedicenne...
Ma i suoi versi non hanno stagione...
Ora siamo in inverno, pur povero di neve, ancora più povero nel massiccio del Bianco versante Chamonix.
Dopo il Grand Balcon Sud di poche settimane fa, eccomi pronta per il primo passo sul sentiero nell' ombra, sopra il Col des Montets. Inutili, credo, le ciaspole, ma metto i ramponcini nello zaino: mi faciliteranno la discesa sul sentiero sicuramente ghiacciato, più tardi.
Lassù, la benedizione del sole: non sembra cosi lontano.
Invece, tornante dopo tornante, salgo. Salgo. Il sentiero è bello largo, piacevole. Facile evitare i tratti ghiacciati, c' è sempre un poco di neve ai lati, roccette o ciuffi d' erba dove posare i piedi al sicuro. Le gambe lunghe mi avvantaggiano: mi diverto a fare spaccate da ballerina con uno scarpone a sinistra e uno a destra, sulla neve.
Salgo. Più di un ora per toccare il sole con le mani, per farmi baciare da lui!
Fa caldo. Ma presto, il föhn duella con il vento freddo che arriva da Nord, appena sbuco sul versante che guarda Chamonix. Proprio come la volta scorsa.
I cinque laghetti dei Cheserys dormicchiano, non ci vogliono ancora pensare, al lungo letargo.
Non mi scordo certo di contemplare le montagne che si schiudono splendide, davanti ai miei occhi a misura che salgo. Come la volta scorsa non mi stanco di omaggiare gli stupefacenti Drus! Per il Monte Bianco bisognerà pazientare...
Sopra il Lago Superiore, a 2211 metri s' impenna la salita. Non ci sono più sentieri, solo tracce qui e là.
Ungulati! Sempre un piacere pestare le vostre orme, voi che d' istinto conoscete i passaggi migliori!
Qualche orma umana, che stranamente si perde nel nulla, e si ritrova...magari...
Salgo. Salgo in linea retta la pendenza ripida. Neve che porta bene il peso del corpo, roccette, sassolini, erba, si! erba a più di 2000 metri, una vigilia di Natale!, rododendri, brughiere, arbusti che offrono appigli gentili, e ganne! Ganne!
Anche stavolta mi fermo prima della meta. Ci sono alte sbarre rocciose da superare negli ultimi 100 metri.
Un grande traverso esposto.
Sono partita tardi, purtroppo. Impegni imprevisti hanno ritardato l' arrivo al Col des Montets.
Ecco il Monte Bianco, ricompensa per la viandante!
Breve, il nostro saluto.
Un sorso di tè, un pezzo di pane, e inizio a scendere.
Posso confessarvi che non ho mai usato i ramponcini, pur avendoli nell' auto da anni?
Un poco di fatica la faccio, a districarmi tra lunghe cinghie, anelli di scorrimento ed altre diavolerie. Mi ferisco pure. Cola il sangue.
Non sono una avvezza alle tecnologie...Le mie mani amano la tastiera del pianoforte, amano anche molto segare legna e sprofondare nella terra bruna del mio orto...
Comunque non ci metto poi tanto a finire il compito! Il prossimo sarà usare la piccozza, pure lei nell' auto, tranquilla, non un segno di ruggine!
Che goduria la discesa tutta sul ghiaccio vivo, io che ne ho il terrore, pari a quello del Vuoto!
Ogni tanto mi fermo e faccio un passo molto lentamente, come al rallentatore della cinepresa, osservando bene come i ramponcini penetrano il ghiaccio: che bello! E che bello il loro canticchiare continuo sulla liscia materia gelata!
Neanche scendendo mi scordo momenti di pura gioia contemplativa.
Scorci meravigliosi su un Mondo di Bellezza.
Scende la sera, tingendo d' oro tutta la Bellezza del Mondo.
Annotta.
...Andrò ancora per sentieri...
Sensazione.
Nelle sere azzurre dell' estate, andrò per sentieri,
Pizzicato dal frumento, a calpestare l' erba lieve:
Sognando, ne sentirò la frescura ai miei piedi.
Lascerò il vento bagnare la mia testa nuda.
Non parlerò, non penserò niente:
Ma l' amore infinito salirà nella mia anima,
Ed andrò lontano, ben lontano, come uno zingaro,
Nella natura, felice come con una donna.
(Cliccando su: "www.mag4.net/Rimbaud/poesies/Sensation.html" potete vedere l' emozionante foglietto autografo di Rimbaud)
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Amis de langue française, hommage à vous, avec mes voeux d' Heureuse Année Nouvelle, porteuse de riches dons, de tout coeur:
Le Poète chante l' été...
Mais ses vers n' ont pas de saison...
A présent c' est l' hiver, pauvre en neige, encore plus pauvre dans le Massif du Mont Blanc versant Chamonix: et que claque "Cham!" au vent!
Après le Grand Balcon Sud d' il y a quelques semaines me voici prête au premier pas sur le sentier dans l' ombre au-dessus du Col des Montets. Les raquettes sont, je crois, inutiles, mais je glisse les crampons dans mon sac: ils faciliteront ma descente sur le sentier certainement gelé, plus tard.
Là-haut, la bénédiction du soleil: il ne semble pas si lointain.
Virage après virage, je grimpe. Grimpe. Le sentier est beau, plaisant. C' est facile d' éviter les passages verglacés: il y a toujours un peu de neige sur les côtés, de petites roches ou des brins d' herbe où poser le pied en sécurité. Avantage des longues jambes: je m' amuse à faire des grands écarts de ballerine avec une chaussure à gauche et une à droite, sur la neige.
Je grimpe. Plus d' une heure avant de toucher des mains le soleil, avant son baiser.
Il fait chaud. Mais, vite, le föhn combat avec le vent froid qui vient du Nord, dès qu' on débouche sur le versant chamoniard. Exactement comme la dernière fois.
Les cinq lacs des Chéserys somnolent, ils n' y veulent pas encore penser, à leur longue hibernation.
Je n' oublie pas de contempler les montagnes qui se découvrent, splendides, devant mes yeux, au fur et à mesure de la montée. Comme la dernière fois je ne me lasse pas de rendre hommage aux Drus! Pour le Mont Blanc il faudra encore de la patience...
Au dessus du Lac Supérieur, à 2211 mètres se cabre la pente. Il n' y a plus de sentier, seules quelques traces ici ou là.
Ongulés! Quelle joie de marcher dans vos sabots, vous dont l' instinct connaît les meilleurs passages!
Quelques traces humaines, qui étrangement s' estompent dans le Rien, puis se retrouvent...peut-être...
Je grimpe. Grimpe en ligne droite dans la pente raide. La neige soutient bien le poids du corps; petites roches, cailloux, herbe, oui! de l' herbe à plus de 2000 mètres, la veille de Noël!, rhododendrons, bruyères, arbustes, offrant gracieusement de bonnes prises, plaques de rochers!
Je m' arrête avant d' arriver à mon but. Il y a de hautes barres rocheuses à gravir sur les derniers 100 mètres. Et une grande traversée exposée.
Je suis partie tard, hélas. L' imprévu a retardé mon arrivée au Col des Montets.
Mais voici le Mont Blanc, récompense de la randonneuse solitaire!
Brèves sont nos retrouvailles.
Une gorgée de thé, un morceau de pain, et je redescends.
Oserai-je cette confession? Je n' ai jamais mis mes crampons, bien que les ayant dans ma voiture depuis des années.
J'ai un peu de peine à manoeuvrer courroies, anneaux de serrement et autres diableries. Je me blesse, coule le sang.
Jamais je n' ai fait amitié avec les objets technologiques...Mes mains aiment le clavier de mon piano et tout autant scier du bois ou s' enfoncer dans la terre brune de mon jardin potager...
Je me débrouille finalement bien avec ma tâche! La prochaine sera de me servir de mon piolet, lui aussi bien au chaud dans son étui, tranquille, pas une seule tache de rouille!
Pure jouissance, la descente du sentier tout verglacé, moi que la glace terrorise tout comme le Vide!
De temps en temps je m' arrête et fais un pas très lent, comme dans un ralenti de caméra, observant fascinée comment les crampons mordent la glace: c' est beau!
Et beau est leur chantonnement en continu sur la lisse surface gelée!
A la descente également je n' oublie pas les moments de pure joie contemplative.
Merveilleuses vues d' un Monde de Beauté.
Le soir descend, peignant d'or toute la Beauté du Monde.
Tombe la nuit.
...J'irai encore dans les sentiers...
Tourengänger:
micaela
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