Sulegg (2412m) et Bällehöchst (2095m)

Ces deux sommets-balcon offrent des points de vues particulièrement intéressants et peuvent être facilement combinés.
Je suis partie de Zweilütschinen d'où l'ancien sentier muletier rejoint Isenfluh. Ce petit village d'environ 70 habitants est situé sur une terrasse exposée Est et bénéficie d'une vue directe sur le Mönch et la Jungfrau. On peut le rejoindre par la route ou avec le bus au départ de Lauterbrunnen, ce qui diminue la dénivellation à surmonter. A Isenfluh, il y a également un téléphérique qui monte à Sulwald. Le tout permettrait donc d'économiser environ 900 m de montée.
La montée dans la forêt est très agréable. Le chemin mène à l'alpage Sousalp où l'on peut obtenir des boissons et acheter du fromage d'alpage. Le petit lac tout proche de Sulsseewli vaut le détour. Depuis là, on peut directement se diriger vers la Lobhornhütte puis gravir la Sulegg. A la place j'opte pour le chemin qui monte vers Sousegg et contourne le Lobhörner par son côté sud. De là, il est possible de gagner les crêtes de la Sulegg en empruntant un sentier non balisé mais bien visible. On rejoint alors la Nideri Sulegg puis le point culminant de Höji Sulegg. Le cheminement de cette crête est absolument panoramique!
Depuis Höji Sulegg, on descend vers l'Est puis jusqu'à Schärihubel où on retrouve le sentier balisé. Il est étonnant qu'aucun balisage officiel ne mène à ce sommet facile et vraiment payant en termes de panorama. Du coup, la montée dans les patûrages n'est sûrement pas de tout repos.
Le sentier balisé traverse ensuite le flanc nord de la Sulegg qui est tout à fait inhospitalier et contraste avec la crête sud verdoyante. On arrive à une selle nommée Bellenalp d'où 15 minutes de marche suffisent pour rejoindre le sommet du Bällehöchst. Bien que peu élevé, ce promontoire est également très intéressant. Il offre une belle perspective sur le lac de Brienz et la Brienzergrat ainsi qu'une vue plongeante sur Interlaken.
Depuis le Bällehöchst, je voulais rejoindre un sentier indiqué par la carte sur le flanc nord-ouest de la montagne. Malheureusement, ce sentier est non seulement difficile à trouver mais il a quasiment disparu, ce qui rend cette descente éprouvante et coûteuse en temps, surtout lorsque le sol est humide comme c'est le cas aujourd'hui. Je surprends toutefois 2 chamois (une mère et son petit) qui décampent avant que j'aie pu en faire une photo. Après pas mal d'efforts, je rejoinds le sentier balisé puis descend en direction de Wilderswil par le sentier en épingle de Saxetwald.