Pebble Island


Publiziert von alidade , 9. April 2014 um 15:00.

Region: Welt » Falkland Islands
Tour Datum:18 Februar 2012
Wandern Schwierigkeit: T1 - Wandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: GB 
Zeitbedarf: 1 Tage

Le 17
Après avoir passé deux belles journées à Volunteer Point, je pars à la découverte des Outer Islands, ces petites îles isolées, accessibles seulement par avion. C’est la FIGAS, la compagnie locale, qui assure les liaisons entre les îles. Il n'y a pas d'horaires de vols prédéfinis, les départs se font en fonction de la demande, en quelque sorte comme un taxi. 
Après la pesée des bagages et des passagers, j’embarque à bord du petit Britten Norman Islander. Destination Pebble Island, l’île des galets. A l’intérieur, je suis placé juste derrière le pilote. Il y a quatre autres passagers qui prennent place mais aucun n’a choisi ma destination. 
 
Située au nord-ouest de l'archipel, Pebble Island est une destination réputée pour sa faune. Ses paysages très variés abritent une multitude d'espèces différentes, qui font de Pebble une destination de choix pour les ornithologues. Les étangs et marais à l'Est offrent refuge à bon nombre de canards, cygnes et autres palmipèdes, tandis qu'à l'Ouest si on est chanceux on peut croiser dans la même journée les cinq espèces de manchots qui côtoient les Malouines. Pas de chance pour moi, les Gorfous Macaroni (Macaroni Penguin) sont les plus rares et n'ont pas été vus dernièrement. 
 
Après 45 minutes de vol mouvementé et une courte escale à Hill Cove pour déposer un passager, le petit avion atterrit au centre de l'île dans un champ d’herbe faisant également office de piste d’aérodrome. Le settlement, la colonie de Pebble, repose sur une étroite langue de terre à proximité d'une longue plage de sable fin ; Elephant Beach, la plus longue plage des Malouines est parfois utilisée comme piste d'atterrissage lorsque le champ devient impraticable. 
  
A terre, Jacqui m’accueille avec un grand sourire. Elle me fait signe de monter dans son 4x4, le temps pour elle d’assister le pilote de l’avion au redécollage puis de ranger la manche à air dans le petit garage. Quelques centaines de mètres plus loin, nous voilà au cœur de la colonie, un lodge et des bâtiments de ferme en l'état. Construit en 1928, le lodge était à l'origine la maison du patron de la ferme. Cette grande demeure a été depuis rénovée et convertie en hôtel confortable et chaleureux pour accueillir les visiteurs. Autour d'un thé je fais connaissance avec une famille britannique et d'autres visiteurs, tous sont passionnés d'oiseaux. 
 
Dehors la météo n'est pas bonne mais je profite d'une accalmie pour explorer les alentours. Je prends la direction des étangs de Big Pond et Long Pond qui abritent une multitude d'espèces comme des Grèbes de Rolland (White-tufted Grebe), Sarcelles à bec jaune (Yellow-billed Teal), Canards huppés (Patagonian Crested Duck) et des Cygnes à cou noir (Black-necked Swan) que j'aperçois au loin. Puis je rentre au lodge en passant par la plage de Elephant Beach où j'observe toutes sortes de limicoles, notamment les beaux Huîtriers de Garnot (Magellanic Oystercatcher).

Le 18
Au menu ce matin, petit déjeuner typiquement britannique: toasts, baked beans (haricots en sauce), bacon, oeufs brouillés… De quoi rassasier les plus gros appétits. Et cela tombe bien, puisque j'ai décidé de randonner dans la moitié orientale de l'île. La journée s'annonce particulièrement ensoleillée, alors autant en profiter. 
 
L’est de l’île avec ses nombreux étangs est une zone de grand intérêt puisque la majorité des oiseaux des zones humides qui nichent dans les Malouines y sont présents. De plus, la côte est abrite de grandes colonies de Cormorans Impériaux (Imperial Shag), de gorfous sauteurs et de manchots de Magellan. Je demande donc de me faire déposer au Cape Evans à environ 10 miles du settlement et je ferai le retour à pieds en longeant la côte. 
 
Jacqui décide de m’y emmener. Le 4x4 file à toute vitesse sur Elephant Beach, puis ressort de la plage à travers les herbes pour retrouver une piste à peine visible. Aucun problème pour Jacqui, de toute façon le terrain est plat et elle connaît l’endroit comme sa poche. 
A la radio, on y joue Free Bird, cette belle chanson de Lynyrd Skynyrd ; tout un symbole lorsque nous arrivons au Cape Evans. Ce ne sont pas moins de mille couples de cormorans impériaux qui viennent ici nidifier. Ils partagent ce bout de falaise avec une petite colonie de gorfous sauteurs et quelques prédateurs très agressifs comme les Labbes antarctiques (Falkland Skuas) et les Goélands dominicains (Kelp Gull) qui rodent à la recherche de proies faciles comme des œufs ou des jeunes. Au large, j’aperçois des dizaines d’oiseaux qui volent en rangs serrés à 10 centimètres de la surface de l’eau. C’est un incessant aller-retour de cormorans qui partent pêcher.
 
Le cormoran impérial s’avère être un très bel oiseau d’environ 75 centimètres. Le plumage brillant est noir sur le dos, tirant sur le bleu foncé ; blanc sur le ventre et la gorge. Les pattes palmées sont roses, les yeux sont marqués d’un anneau bleu électrique et le bec est doté de deux caroncules orangées. En plumage nuptial, les adultes ont une légère huppe sur le devant de la tête. Les juvéniles, eux, sont beaucoup plus ternes. 
Essentiellement côtier, il vit en grandes colonies et cohabite souvent avec d’autres espèces. Il niche sur des rochers escarpés. Son nid ressemble à une colonne. Il est formé de végétation solidifiée par de la boue et du guano. 
 
Je reste une heure à observer la colonie, parfois de très près, moins d'un mètre pour les plus téméraires. Puis, je descends sur les rochers de la falaise en suivant quelques gorfous sauteurs qui rejoignent la mer. Comme son nom l’indique, le gorfou sauteur est très agile dans les rochers, se déplaçant par petits bonds. S'accrochant aux rochers avec leurs griffes crochues, leur bec et leurs ailerons, ils grimpent sur les rochers les plus glissants avec une grande agilité. Sur certains rochers, j’arrive même à distinguer  les traces de griffes et d’usures laissées par leurs incessants passages, sans doute depuis des siècles.
 
En fin de matinée, je quitte la colonie et prends la direction du nord en longeant la côte. Arrivé, au cap Tamar, j’entends comme des rugissements en bas de la falaise. J’aperçois un groupe de Lions marins (South American Sea Lion). J’ai de la chance puisqu’en cette saison ils ont normalement quitté l’archipel. Ils m'ont repéré et m'observent d'un air méfiant. A la différence des femelles, les mâles sont beaucoup plus imposants : ils possèdent une crinière et peuvent atteindre 2,5 mètres et peser 300 kilogrammes. En descendant de quelques mètres, le rugissement impressionnant d'un mâle me fait rebrousser chemin.
 
Au loin, ce sont des albatros que je devine flirter avec les vagues. Malgré la distance, aucun doute. L'albatros se fait remarquer des autres oiseaux marins par son envergure (jusqu'à 2,5 mètres) et son vol majestueux. Ils viennent probablement de Saunders Island, la colonie la plus proche. Cela tombe bien puisque j'y serai demain et je pourrai les observer de plus près. 
 
Sur le chemin du retour, je passe quelques étangs et croise toutes sortes d'oiseaux, des plus petits limicoles sur les plages aux grands urubus à tête rouge et pétrels géants le long des côtes. Je passe par Wreck Point, un cap réputé pour être un cimetière de baleines. Le nombre d'ossements qu'on peut voir sur la plage est impressionnant. Certains sont même couverts de lichens. 
Un peu plus loin, je suis attristé de découvrir toute une plage souillée de déchets plastiques. Il y a vraiment de tout : filets de pêche, bouteilles en plastique, bottes en caoutchouc et même une bombe aérosol. Difficile à croire mais les déchets sont tous argentins d'après les étiquettes. Sans doute amener ici par les puissants courants.
Retour au settlement après une superbe journée tout de même.

http://www.alidade.eu/falkland

 

Tourengänger: alidade
Communities: Randonneur


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