Un beau parcours d'arête dans un terrain "préalpes"... et pas trop long

Avertissement: Le parcours des arêtes entre la Pointe du Haut Fleury et la Pointe de Marcelly comporte quelques passages aériens. Les personnes sujettes au vertige ne se sentiraient pas à l'aise et feraient mieux de renoncer.
J'ai délibérément coté la difficulté à T5 même si la difficulté n'est pas soutenue. Il y a, en fait, deux passages délicats, le premier (que l'on peut éviter par une vire très aérienne en contrebas) à la Frête de Penaille et le second, dans la partie terminale de la Pointe de Marcelly. A cet endroit, la difficulté réside à prendre pied sur le rocher sommital. A cette fin, il s'agit d'effectuer un pas au-dessus du vide de l'arête qui, à cet endroit, est passablement aérienne. L'entier du passage difficile peut être évité en empruntant un sentier coupant la pente sous le sommet et rejoignant l'arête ouest.
A l'instar de tous les sommets de cette région (comme, par exemple, le Roc d'Enfer), le terrain devient très glissant après des précipitations. Toutefois, la brèche dont est constitué la majorité de l'itinéraire est relativement adhérente. C'est notamment le cas dans le passage sous le sommet.

Cela faisait très longtemps que je n'avais pas remis les pieds dans cette région que j'avais surtout, il y a 20 ans, fréquentée en ski de randonnée.

J'anticipais le fait qu'il y aurait pas mal de monde (on est après le 14 juillet et avant l'Assomption), ainsi, je ne voulais pas choisir une destination où le parking est un problème majeur. Une station de ski comme le Praz de Lys est aini un bon point de départ, car ce ne sont pas les grands parkings qui manquent.

Au départ du Praz de Lys, et pour effectuer la randonnée proposée, on peut être tenté de remonter la combe se trouvant au Nord-Est de la Pointe du Haut Fleury. Néanmoins, un télésiège la remonte également et est en service en été. Ainsi, il vaut mieux grimper en direction du Lac du Roy.
Manifestement les randonneurs ne suivent plus l'ancien sentier mais empruntent le désagréable tracé de la piste de ski. L'ancien sentier est encore bien marqué au sol, mais il pourrait disparaître bientôt par manque de fréquentation. Un vague et rare balisage bleu subsiste sur ce sentier.

Après une courte grimpée, on arrive au Lac du Roy. Celui-ci se trouve dans une cuvette manifestement glaciaire. Du reste, l'escalier suivant est également d'origine glaciaire...

Depuis l'exutoire du lac, un bon sentier coupe toute la pente sous la Pointe de Perret. Arrivé sous l'arête un bon chemin (piste de ski?) traverse en direction de la Pointe du Haut Fleury). On peut facilement rejoindre, à l'aide de ce chemin l'arrivée du télésiège précité. C'est là que débute le parcours des arêtes.

La Pointe du Haut Fleury est un peu spéciale pour moi, car je la vois depuis mon lieu d'habitation. Elle me permet également de pouvoir apprécier les conditions d'enneigement en Haute Savoie. En effet, les mauvaises saison, la pente herbeuse orientée à l'Ouest n'arrive pas à "blanchir".

En été, c'est effectivement une autre histoire. Je suspecte que l'on devait y monter souvent des brebis, car le sommet est couvert d'orties... ces plantes aiment les sols qui ont été très "fumés" et seules les brebis restent sur les sommets.

Après avoir gravi le sommet du Haut Fleury... pas de problèmes... il suffit de suivre l'arête.

On recroise d'abord le chemin précité pour grimper à la Pointe de Perret. Après une courte descente, on rejoint le sentier par lequel on aurait pu arriver pour aller à la Marcelly (mais cela aurait été dommage, non?).

On remonte alors sur la Frête de la Penaille. Un petit passage peut se déséscalader... ou bien être contourné par le sentier. Les deux variantes sont exposées et aériennes. Le sentier, étroit, est équipé d'un câble (T4). Le passage direct est en II.

On repart alors le long de l'arête avant de buter sous le Poi. Là, un panneau nous invite à couper la pente en contrebas. Je pense que cela serait dommage... on s'empêcherait de grimper sur un autre sommet. D'autant plus que le détour est minime.

L'arête continue à monter et descendre avant d'aller buter contre la dernière difficulté. A cet endroit, part sur la gauche le sentier qui coupe la pente sous le sommet de la Pointe de Marcelly et rejoint l'arête Ouest. La suite de l'arête Nord est de plus en plus raide à mesure que l'on s'approche du passage-clé. On croit toutefois que le passage clé est la petite paroi de rocher que l'on voit en face de soi. En fait, le passage délicat se situe au pied des rochers. L'arête descend quelque peu et il faut enjamber le vide pour pouvoir prendre pied sur le rocher en face. Un câble aide à la traversée et à la progression. Après un court passage d'escalade (II sans le câble), on débouche sur les gazons sommitaux.

La descente par la voie "normale" ne présente pas d'autres difficultés.