A spring bike & hike in snow shoes

Cloué au lit tout le samedi à cause de maux éphémères, le prompt rétablissement me permettait in extremis de tenter une randonnée en raquettes, associée à une petite montée en VTT.
Hélas, loin de la télévision et de la radio, je n'avais pas pris connaissance du passage à l'heure d'été et arrivais comme une fleur à la gare de Vevey, dont je soupçonnais l'horloge de n'avoir pas été remontée depuis des lustres.
D'ailleurs, dans le train, le changement d'heure était d'actualité puisque un groupe de jeunes skieurs évoquait les meilleurs méthodes pour éviter d'être surpris par les fonctions automatiques de sa pendule électronique. L'un d'entre eux suggérait une solution à laquelle je n'avais pas pensée, le déclenchement du compte à rebours.
Heureusement, le cadre de mes pérégrinations ne se situait pas au coeur d'une vallée reculée du Tessin ou perdue dans le Val Grande, et cela n'allait pas chamboulé mon itinéraire outre mesure. Le temps ne m'était pas compté depuis Grandvillard pour gravir à la force de mes mollets les lacets conduisant au pied de la chaine des Vanils. Malgré la grande douceur qui a envahi nos contrées, la neige fait son apparition peu après la barre des 1000m, à proximité de Prafleuri. Il faut dire que l'orientation Nord préserve ces pentes de la fonte accélérée de ces derniers jours. Dans un long faux plat ascendant, j'atteins assez vite le chalet de Liéry Odet depuis lequel la route du Gros Perré, et de l'emblématique Vanil Carré, beaucoup plus fréquenté, se sépare. Bien qu'il soit possible de s'engager plein E. un peu avant, j'ai préféré suivre la trace de skieurs en traversée Nord Ouest. Quelques minutes après avoir suivi plus ou moins un ruisseau assez raide, le chalet de Tsavas est en point de mire. La combe NO du Gros Perré s'ouvre alors devant moi. La pente se fait d'abord douce pour très progressivement prendre un peu d'ampleur, sous la Pointe de Paray, bien purgée. Plusieurs possibilités s'offrent alors. Celle que j'ai retenue, est un couloir doté d'une belle ambiance, raide, sans excès avoisinant les 35%. Les derniers mètres, tandis que la croix est désormais bien en vue, solliciteront un soupçon d'énergie supplémentaire. L'ambiance est étonnamment solitaire, malgré l'exigence toute relative de la course. Le panorama, la Pointe de Paray au premier plan n'a rien à envier au Vanil Carré qui lui rend quelques mètres.
Pour la descente, une fois n'est pas coutume, j'ai suivi à peu de choses près, le même itinéraire qu'à l'aller.
Une bien belle randonnée, pas très longue ni technique.