Tour et sommet de la Pointe Blanche : les vertiges des Aravis


Publiziert von Bertrand , 27. März 2012 um 16:18.

Region: Welt » Frankreich » Haute-Savoie
Tour Datum:25 März 2012
Hochtouren Schwierigkeit: WS
Klettern Schwierigkeit: III (UIAA-Skala)
Ski Schwierigkeit: S
Wegpunkte:
Geo-Tags: F 
Aufstieg: 1600 m
Abstieg: 1600 m


Circuit "varié et un brin alpin" selon le mail aguicheur reçu la veille au soir de notre guide du jour...sans nul doute, musclé alors le brin en question, un de ces brins qui retiendraient facilement un alpiniste en perdition. Bon ce n'était tout de même pas notre cas mais je réalisais, en remontant ces pentes dures au cramponnage certes franc mais à l'exposition certaine, à quel point je devenais impressionnable avec les années...Pour le reste, malgré un enthousiasme de départ moyen en ouvrant l'invitation la veille au soir, c'est véritablement un voyage de toute beauté.

A notre décharge on venait de boucler le Buet avec un réveil à 4h du matin et il fallait en gros remettre ça le lendemain, en presque aussi long mais plus technique, d'où un bref moment de doute existentiel. Surtout que la confusion du changement d'heure m'avait fait croire un instant qu'il fallait carrément faire la 1ère heure de nuit ! L'expérience nous a pourtant montré que les propositions du Choucas, quelque soit les interrogations qu'elles suscitaient, se révélaient à postériori toujours les bonnes...Le dogme de l'infaillibilité du Pape des Neiges, en quelque sorte !

Déroulement de la journée : départ en douceur à l'aube de la route du Col de Cenise, traversée au lever du soleil de cet immense plateau tout blanc, redescente au pied de la Combe N du Rasoir (Sosay), puis les choses sérieuses commencent : montée au Col (qui porte bien son nom !) à 2270m, ascension vertigineuse en crampons et skis sur le sac de la Pointe Blanche (passage de III, puis pentes à 40/45° en neige très dure juste au dessus des barres rocheuses...faux pas interdit !).

De l'alpinisme on passe à la pente raide : descente de la face SE (40°) en neige idéalement ramollie dont on sort par une rampe exposée à 45° qui avait déjà un peu trop cuit et nous a fait transpirer à tous les sens du terme ! 400m de repeautage dans la combe de Balafrasse (35°) sous un soleil devenu agressif, du col homonyme (2260m) on bascule plein N (35/40°) dans la Combe de Sotty qui avait merveilleusement gardé la poudreuse presque jusqu'en bas. Puis dernière remontée depuis le fond de la Combe du Bronze pour retrouver le plateau de Cenise, et un ultime coup de ski de fond nous dépose devant la buvette ou presque.

Pour l'anecdote notre guide bien-aimé, comme s'il avait été victime d'un sortilège vaudou,  dut affronter un véritable parcours initiatique de contrariétés tout au long de la journée, san sjamais se départir de son flegme. Un piolet oublié à la maison tôt le matin suivi d'un AR à Mach 2 pour arriver à l'heure au RV. Un autre piolet qui avait élu domicile au sommet, heureusement que nous avions un suiveur ! Un filtre photo qui disparaît dans la neige...c'est un complot...10 minutes de fouille fiévreuse...non, ouf, finalement il avait juste glissé au fond du sac.

La dernière mésaventure évoque davantage celle vécue un an plus tôt avec une coque récalcitrante qui avait choisi (merci Dynafit...) de lier son destin à tout jamais à son amoureux de ski. Ce coup-ci c'est moins romantique : à la descente de Sotty, un rivet de la coque (d'ailleurs était-ce la même encore frustrée de son divorce involontaire ?) a sauté, le verrouillage montée-descente s'est bloqué dans une position si peu ergonomique que même notre Dieu sur skis peine à enchaîner les virages. La poudreuse est pourtant superbe et on souffre pour lui. Toutes les manips sur un pied n'aboutissent qu'à des crampes sans espoir d'amélioration. Je tente le coup sans trop y croire, vu mon habileté de bricoleur légendaire...et oh miracle l'ensemble reprend de la souplesse. J'aurais au moins servi à quelque chose et l'ultime descente de Cenise vers la buvette pourra être appréciée à sa juste valeur.

Buvette où nos 2 dames, rétives à l'idée d'un dernier repeautage et descendues directement par le fond de la combe, étaient déjà confortablement installées au soleil. Eh oui, il fallait bien que quelqu'un remonte pour ramener les voitures. Elles se disaient "fatiguées". On se demande bien pourquoi... Qui a dit que la galanterie avait disparu ?

Météo : grand beau doux, +2° à 2000m, vent faible.

Conditions : Montée par la facette S au-dessus du col du Rasoir : le ressaut au départ est tout sec, puis ensuite neige dure mais franche pour le cramponnage. Descente face SE : neige de printemps (10h45). Sortie par la rampe et non par le goulet classique (rochers à nu, ne passe plus !) dans une neige molle. Arrêt de la descente dans Balafrasse vers 1900 m. au moment où la neige devenait "blet". Bien chaud dans la montée ! Descente de la combe du Sotty : trafollée au départ puis dans le cirque large : poudreuse tassée tip top et ce quasi jusqu'en bas du Bronze. Remontée sur le plateau de Cenise, puis descente : neige un peu molle sur un fond assez ferme : ski pas mauvais du tout jusqu'aux voitures laissées juste après "les Rutins" vers 1400m

Participants : Agnès & moi, Nicole & Eric

Horaire : 7h (nouvelle heure !) - 15h.

Tourengänger: Bertrand


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