Nüsellstock, Höch Tändli et Näbikenfirst, au carrefour des saisons


Publiziert von stephen , 4. März 2012 um 15:25.

Region: Welt » Schweiz » Schwyz
Tour Datum: 3 März 2012
Schneeshuhtouren Schwierigkeit: WT2 - Schneeschuhwanderung
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-SZ   Alptaler Berge   Mythengruppe 
Zeitbedarf: 5:00
Aufstieg: 995 m
Abstieg: 740 m
Strecke:Rothenthurm - Herrenwald - Nüsellstock - Höch Tändli - Näbikenfirst - Nätschboden - Herrenboden - Mostelberg
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Rothenthurm, sur la ligne Arth-Goldau - Biberbrugg - Wädenswil
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Sattel-Aegeri, sur la même ligne. Télécabine de Mostelberg à Sattel.

English version here

La dernière fois que j'étais dans la région de Sattel et de Rothenturm, l'hiver avait à peine commencé et la première vraie chute de neige était tombée depuis peu. Un peu moins de deux mois plus tard, la neige est partie comme elle était venue, la température est passée de moins 15 à plus 15 et ça sent le printemps un peu partout. Littéralement par endroits… depuis une semaine, en quittant mon bureau chaque soir, je suis accueilli par un fort parfum de campagne ; les agriculteurs du coin doivent être en train d'arroser les champs avec quelque chose qui n'est pas de l'eau !  Bien entendu, l'hiver n'est pas vraiment fini, nous savons tous qu'il reviendra nous rendre visite au moins une fois, peut-être pas plus tard que demain à en croire les prévisions de Météosuisse. Mais en attendant, ce faux printemps m'offre l'occasion parfaite de faire une longue balade de crête aux alentours de 1500 mètres, où il reste encore une bonne quantité de neige.
 
Le court trajet en train entre Zug et Rothenthurm est déjà un régal. Le Zugersee est bleu foncé et parfaitement calme ce matin ; plusieurs équipages d'aviron s'entraînent au large d'Oberwil, profitant des conditions parfaites. Nous passons devant villages, chalets, granges et petites églises blanches posées sur des buttes herbeuses, alors que là-bas, de l'autre côté du lac, le Rigi ressemble à un immense millefeuille avec son alternance de terrasses enneigées et de barres rocheuses.
 
A Rothenturm, il fait bon malgré les 900 mètres d'altitude. Quelques flaques gelées laissent quand même croire que la nuit précédente à été froide. Dans la rue principale, l'église paraît immense par rapport à la taille du village ; massive, solide et sérieuse, elle a été construite pour durer des siècles.   La montée commence tout de suite après les dernières maisons du village, sur une petite route d'alpage sans neige mais recouverte d'une bonne couche de glace où l'eau de fonte des jours précédents a regelé. Toute cette glace me ralentit au début, mais après le premier virage la route passe au soleil et je peux avancer normalement.  Bientôt elle fait place à un chemin forestier qui monte dans le Herrenwald et, vers 1100 mètres, la couverture neigeuse devient suffisamment continue pour que je puisse chausser mes raquettes… un geste que j'ai rarement accompli par une température aussi douce !
 
Au bout d'une heure, j'émerge enfin de la forêt à 1200 mètres. A partir d'ici, je suivrai la crête vers le sud, par creux et bosses, avant de redescendre sur Sattel. Le premier sommet de la journée, le Nüsellstock, se profile maintenant devant moi ; il a l'air bien raide et, en effet, il l'est ! L'itinéraire est visiblement très parcouru et bien tracé ; en plus des nombreuses traces de raquettes, il y a aussi des traces de chaussures de marche (très enfoncées dans la neige molle), de pattes de chiens et d'animaux sauvages. A Steinschlag, je quitte la large piste que je suis depuis la sortie de la forêt pour attaquer la montée au sommet. Tout d'abord en oblique à travers les pentes nord du Nüsellstock puis, pour terminer, droit dans la pente de l'arête est. Les cinquante derniers mètres sont très raides ; avec de la neige fraîche, cette section serait un vrai calvaire ! Le sommet ne devient visible qu'au dernier moment, caché jusque-là par la forêt.  J'y arrive enfin, exactement deux heures après avoir quitté la gare là-bas dans la vallée.
 
Il est midi et quart, mais je décide de continuer un peu avant de faire la pause de midi. La vue depuis le Nüsellstock n'est pas exceptionnelle en raison des arbres et il y a déjà trois autres personnes sur le petit sommet arrondi.  Je suis déçu de voir que le ciel s'est bien voilé pendant que je montais en forêt ; il y a aussi pas mal de brume et la lumière semble être dépourvue de toute couleur… il n'y aura pas de belles photos aujourd'hui. 
 
La suite de la randonnée est une longue série de montées et de descentes. Après une courte descente raide à Teuffeli, je remonte aussitôt jusqu'au prochain petit sommet, le Höch Tändli, un peu plus haut que le Nüsellstock à 1523 mètres. Ce sommet est un point de vue bien plus intéressant : pas d'arbres ici pour cacher le paysage, le sommet est un grand dôme aux pentes de neige très douces de tous les côtés. Et voici enfin les Mythen qui apparaissent devant et qui vont dominer la vue pendant une heure et demie, se rapprochant petit à petit. Un peu au sud du sommet, je trouve l'endroit parfait pour casser la croûte, un endroit près d'un arbre isolé où la neige a déjà fondu et où l'herbe a eu le temps de sécher. Pas de soupe aujourd'hui, juste des sandwiches et une pomme, puis je m'allonge pour la première sieste en montagne de l'année… mais le soleil a perdu toute sa chaleur et au bout d'une dizaine de minutes je commence à avoir froid et décide de repartir.
 
Une petite descente me mène au chalet solitaire de Chli Tändli, puis c'est une nouvelle montée assez raide qui m'attend, pour monter jusqu'au Näbikenfirst, point culminant de la randonnée à 1566. Cette bosse insignifiante est coiffée d'une grande croix en bois et d'un banc depuis lequel la vue vers les Mythen et les sommets de la Suisse centrale est à couper le souffle. 
 
Jusqu'à ce point, malgré toutes les petites montées et descentes, la tendance de la randonnée a été à la montée. La suite sera similaire, avec d'autres montées et descentes, mais avec une tendance plutôt à la descente. La dernière montée sous le Grossbrechenstock est quand même assez raide, et serait sans doute délicate avec beaucoup de neige fraîche, car il faut monter en travers dans une pente très raide à flanc de colline, avec une bonne descente à gauche. Un peu plus loin, à Nätschboden, le caractère de la randonnée change subitement. Jusqu'à ce point j'ai été presque seul dans ces grands espaces, mais maintenant la civilisation fait irruption. Un téléski amène des skieurs depuis Brunni dans l'Alptal, et je crois un groupe de sept ou huit randonneurs à raquettes avec un guide ; ils ont l'air de découvrir la raquette pour la première fois et sont encore très peu sûrs de leur équilibre. Maintenant j'ai la surprise désagréable de me trouver sur une piste préparée ; elle est balisée comme piste de ski (bleue) mais, dans la mesure où elle est quasiment plate avec des montées et descentes dans les deux sens, je vois mal les skieurs passer par là. En tout cas, les seules traces sont celles des raquettes.  Je décide de ne pas monter au Hochstückli, je n'ai pas envie de me trouver dans les pistes de ski de son côté ouest, alors je reste sur cette large piste damée qui contourne la montagne vers l'est.  Je me trouve bientôt quand même au milieu du domaine skiable et termine ma randonnée en coupant tout droit vers Herrenboden, entre pistes de ski et remontées mécaniques, où la pente est quand même assez raide pour me permettre une ou deux belles glissades dans la neige devenue juste comme il faut pour se laisser aller face à la pente. Une bière bienvenue au Berggasthaus Herrenboden, puis il ne me reste un quart d'heure de marche pour atteindre Mostelberg et la télécabine qui me descend en quelques minutes au village de Sattel. 

Tourengänger: stephen


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