Mera Peak , en circuit par l'Amphu Lapsha : semaine 1, de Lukla au CB nord de l'Amphu Lapsha


Publiziert von Bertrand , 23. Februar 2012 um 11:30.

Region: Welt » Nepal » Khumbu
Tour Datum:20 Oktober 2001
Hochtouren Schwierigkeit: WS
Wegpunkte:
Geo-Tags: NEP 

1er volet d'un petit récit en 3 parties relatant une ascension du Mera Peak avec traversée de l'Amphu Lapsha en approche (circuit horaire, donc à l'envers de ce qui se fait d'habitude). Le Népal sortait tout juste de la guerilla maoïste, le monde avait les yeux rivés sur les décombres des Twin Towers et apprenait l'existence d'Al Quaida, le Haut Khumbu était donc encore (raisonnablement) tranquille. 19 jours pendant lesquels nous avons souvent eu froid, les 1150m d'ascension du sommet en 7h de bavante ont achevé de nous vacciner contre les expés d'altitude, mais 11 ans plus tard cela reste néanmoins un grand souvenir.

Phakding (2700m), 15/10

Juin 2001 : à 3 mois du départ, l’assassinat de la famille royale plonge le Népal dans la confusion, la guérilla maoïste s’enflamme, certaines régions passent sur la liste rouge du très sérieux Ministère des Affaires Étrangères suisse… “ mais vous partez quand même ? ” s’inquiètent parents et amis. Septembre 2001 : attentats et contre-offensive, l’incertitude afghane se transforme en psychose du transport aérien… “ Non, tu veux vraiment y aller ? ”. Octobre 2001, faillite de Swissair qui devait nous transporter : “ Mais comment partez vous ? Et qui vous ramènera ? Est-ce bien raisonnable ?… ”

Sans doute pas mais les alpinistes et plus généralement les drogués des grands espaces ont depuis longtemps donné leur propre sens à ce mot, un sens suffisamment flexible pour s’affranchir d’une réflexion approfondie sur ce débat délicat…

Alors c’est vrai, on a un gros pincement au cœur à laisser notre petite Cécile qui est absolument angélique ces derniers temps et fait fondre en série tous ses baby-sitters familiaux. Mais le besoin d’évasion est plus fort que tout, trop de rêve investi, trop d’heures d’émerveillement au-dessus des cartes, trop d’envie de dépense physique, trop d’appel du lointain…on rationalise en se disant que l’habituellement sinistre période du retour sera largement adoucie par la joie de retrouver notre petite puce.

Cela fait de la pleine pour Swissair, cet Airbus flambant neuf au 3/4 vide, même si le plaisir de courir d’une fenêtre à l’autre pour s’exclamer successivement devant les Alpes autrichiennes, le Danube flamboyant et le légendaire Ararat rendent le vol bien agréable. L’organisation indienne a aussi fait quelque progrès et la nuit à somnoler sur les banquettes de l’aéroport de Delhi reste supportable; on nous promet même nos bagages directement à Katmandou le lendemain !

Une fois encore, le choix de payer grassement la meilleure agence locale épargne bien des cheveux blancs : à peine atterris à Katmandou, clients, armes et bagages sont installés devant un thé dans le jardin du luxueux Hôtel “ Royal Singhi ”. Il faut juste renégocier rapidement le sens du circuit pour décaler les 6460m du Mera Peak en fin de séjour et éviter d’aller bêtement y chasser l’œdème par trop de précipitation. Le passage de l’indigeste col glaciaire de l’Amphu Lapsha depuis le nord sera du coup sera du coup un peu plus corsé. Pour y limiter sagement les charges et les porteurs, notre “ sirdar ” en chef Lakhpa propose simplement de faire expédier la dernière semaine de vivres directement au Camp de Base du Mera Peak par un itinéraire plus court : charge à nous d’être là au RV pour éviter un amaigrissement accéléré car on ne part du coup qu’avec des rations ajustées aux 2 premières des 3 semaines…

La soirée shopping - momos (succulentes ravioles à la vapeur) montre aux vétérans du groupe un Katmandou (un peu) moins sale, (un peu) moins bordélique ; toujours aussi bon marché (3$ le repas) et un tantinet dépeuplé. La psychose guerrière actuelle y est sans doute pour quelque chose, d’autres ont probablement suivi, eux, les conseils “ raisonnables ” de leur entourage ! Cela laisse espérer un Khumbu (un peu) moins bondé qu’en temps normal à cette époque…

Le vol matinal sur Lukla exige certes un réveil à 5h mais il tient ses promesses, 1/2h de sensations fortes dans un petit avion à hélices se faufilant, avec une proximité alarmante, à travers un relief déchiqueté avant de viser un petit carré de piste pentu de 500*50m entre deux ravins…Lukla, 2860m, porte d’entrée au pays de l’Everest : Au-delà, chaque mètre se gagne à pied. Bienfaits et méfaits de l’écotourisme de masse comme toujours intimement mêlés : chemins bien entretenus et pas trop sales, lodges et “ tea-shops ” avenants et à l’architecture locale souvent soignée, prémices de réflexion écologique sur le reboisement…mais face à cela inévitablement un bon paquet de visages pâles des lointaines contrées du Nord; et par conséquent un trafic folklorique mais dense de caravanes de porteurs, yaks, sherpas et sherpanies se croisant en tous sens, lestés de charges aberrantes. Si la conjoncture mondiale sulfureuse a vraiment entraîné nombre d’annulations, qu’est ce que ça doit être en temps normal ! Sinon cette 1ère journée pédestre donne bien le ton de la suite du voyage : les paysages sont somptueux, les sommets glaciaires lointains impressionnants, notre équipe d’accompagnateurs népalais aux petits soins pour nous, la marche courte et tranquille, les pauses thé-biscuits nombreuses, les repas plantureux…    


Namche Bazar (3450m), 16/10

Nous y voilà déjà, dans la légendaire capitale du pays Sherpa. Certes on ne s’attend plus à y ressentir la même magie qu’Hillary et Tenzing à l’assaut de l’Everest il y a 50 ans ; mais l’invasion touristique y est d’une part un peu atténuée par la peur régnant sur l’occident ces temps-ci, et d’autre part la prospérité collatérale a rendu l’endroit plutôt accueillant. Étonnante unité architecturale de toutes ces petites maisons construites en terrasse autour d’un vaste amphithéâtre naturel, propreté décente au standard du pays, et naturellement cohorte de commerces en tous genres : l’endroit porte bien son nom !

Toutes ces boutiques partageant leurs étals entre artisanat prétendument tibétain et équipement de montagne de contrefaçon tombent d’ailleurs à point nommé pour moi. D’abord j’avais découvert la veille avoir intelligemment emporté 2 gants de main gauche. De plus, au cours d’une brève pause photo, il a suffi d’oublier mes bâtons télescopiques pour ne plus les retrouver en revenant sur mes pas 10mn après. Les routards-trekkeurs fauchés (israéliens par exemple…) croisés occasionnellement sur le chemin font bien sûr les frais de nos premières injures racistes. Mais les Népalais de la région ont hélas été  eux aussi – bien que fort peu – inévitablement corrompus par le tourisme et qui pourrait leur en vouloir d’aller doubler leur salaire en revendant cette belle trouvaille un peu plus loin ? Mais malgré une exploration méthodique des 1000 et une échoppes de “ trekking equipment ” , impossible de remettre la main sur mes bâtons tout neufs. Un spécimen unique d’occasion déniché à bas prix et une paire de gants artisanaux en laine de yak seront mes nouveaux compagnons jusqu'au Mera Peak.

Le reste de la journée se partage paisiblement entre photos ou captage vidéo de paysages toujours somptueux et brèves séquences de marche interrompues par d’incessantes pauses pour laisser passer le flux quasi continu de porteurs, yaks et touristes usant semelles, sabots ou  colonne vertébrale sur ces larges sentiers.

Quant aux ponts suspendus enjambant tous les km les eaux rugissantes de la Dudh Kosi, ils ont bien changé depuis Tintin au Tibet. Pour le meilleur et pour le pire…les ONG suisses sont passées par là et les vieilles cordes enchevêtrées ont été remplacées par de flambants neufs ouvrages métalliques. Difficile aujourd’hui de se sentir dans la peau d’un aventurier mais l’ensemble reste photogénique à souhait et vibre juste assez pour donner un soupçon de frisson aux âmes sensibles…


Namche Bazar (3450m), 17/10

Comment, déjà du surplace le 2ème jour ? ? ? Cette journée de repos acclimatative (tous les prétextes sont bons) offre déjà l’intérêt d’une grasse matinée jusqu’à 7h – et ce n’est pas un calembour car on était finalement tous au lit à 8h la veille au soir. 1ère surprise du matin le givre sur la tente. Certes quelques nuits glaciales étaient bien au programme mais pas aussi bas que Namche – certains s’inquiètent déjà légitimement de la température au Mera Peak 3000m plus haut…

Quant à l’Everest – Sagarmatha en népalais – il existe bien, nous l’avons rencontré. Enfin façon de parler : 1h d’un joli sentier en forte montée nous montre d’abord que l’altitude semble bien digérée et nous conduit tout frétillants au célèbre belvédère de l’ “ Everest View Hôtel ” à 3850m. Et là, en effet, au milieu d’un des paysages de haute montagne les plus spectaculaires et les plus vantés de la Terre, les 8848m de la “ Déesse Mère des Vents ” se détachent à l’horizon drapés de volutes de neige tourbillonnante. La montagne mérite bien son nom, ces jolis petits panaches blancs si photogéniques signifient probablement, là haut sur la pyramide sommitale, une soufflerie apocalyptique.

Le monarque est entouré d’une cour brillante aux nom fleuris, dont la plupart des sujets ont d’ailleurs beaucoup plus d’allure que lui : Taweche, Lhotse (8516m), Nuptse (7900m) et surtout le merveilleux Ama Dablam, à peine 6800m mais dont la silhouette vertigineuse inspire à tout spectateur un mélange intime de fascination et d’effroi ; la part relative des deux étant liée au degré d’addiction alpinistique présente (ou absente !) en chacun. Pascale se déclare épouvantée à la seule idée de monter là haut, Beat reste pensif, Yves et Martin étudient déjà l’itinéraire de l’arête sud-ouest les yeux brillants…

Le retour par le magnifique village de Khumjung est un véritable enchantement esthétique, forêt automnale sur fond étincelant des plus hauts sommets de la Terre le tout  baigné d’une lumière d’une pureté absolue. A l’aune de tant de bonheur contemplatif, les quelques dizaines de touristes croisés de temps à autre ne sont finalement pas cher payés…

La ballade est aussi l’occasion de pratiquer – enfin ! – mon Népali avec Pasang, notre jeune  “ climbing sherpa ” au look  ostentatoire de grimpeur moderne. Il nous raconte ses rêves d’avenir, son envie de venir un jour travailler dans les Alpes ( !), son unique petite fille de 2 ans (même ici les temps changent !), sa femme restée au village à 4000m pour restaurer les trekkeurs de passage…plus évidemment tout ce que je ne comprends pas dans son débit accéléré, soit une large partie ! Après un lunch inhabituellement frugal (pas d’inquiétude, cela ne se reproduira plus), l’après-midi se termine dans les échoppes de Namche à satisfaire quelques besoins terrestres : rouleaux de PQ supplémentaires, descente baffratoire dans une excellente “ German Bakery ”, un peu d’inévitable artisanat pseudo-local…avec une mention spéciale pour le “ Post Office ” de la commune auquel on accède par une improbable échelle après avoir osé traverser une étable obscure…

Au retour tombent les 1ères nouvelles (mauvaises, évidemment) sur le passage de l’Amphu Lapsha, le difficile col glaciaire à 5800m qui se dressera sur notre route d’ici quelques jours : un groupe suisse y aurait fait 1/2 tour devant des pentes raides et extrêmement chargées de poudreuse, plusieurs expéditions auraient, selon notre big boss sherpa Lakhpa, connu le même sort sur le versant opposé du col il y a peu de temps…mais si le moral se juge à l’appétit au dîner, celui de notre petite équipe ne semble guère entamé !


Tyangboche (3850m), 18/10

On en a encore plein les yeux alors que les habituels nuages d’après-midi ont noirci le ciel et même laissé échapper quelques flocons. De l’avis général autorisé (en tous cas celui du groupe, composé quasi exclusivement de vétérans himalayens), ces quelques heures de sentier panoramique comptent probablement parmi les plus spectaculaires paysages de montagne de notre vieille Terre, rien de moins : imaginons le Tessin automnal flamboyant de couleurs sur fond de massif du Mont Blanc puissance 10 le tout parsemé de monastères bouddhistes et caravanes de yaks pour la couleur locale. Et naturellement sous une lumière parfaite. On en pardonnerait même aux quelques cohortes de touristes ventrus leur présence anachronique dans un décor aussi impressionnant !

D’ailleurs la prospérité ne s’est pas arrêtée aux échoppes de Namche : tout le long du chemin, chaque replat ensoleillé est colonisé par quelques tea-shops, petites épiceries et lodge “ cum ” artisanat tibétain où il est doux de jouir des rares heures chaudes de la journée face à l’Everest, Ama Dablam et autre Taweche. Le seul stress réside en fait dans la chasse photographique compulsive consistant à courser les caravanes de yaks ou les groupes de porteurs avant de se plaquer au sol pour les fixer pour l’éternité ; de préférence entre deux rhododendrons géants sur fond étincelant de Kangtega, l’une des cimes les plus terriblement impressionnantes du Khumbu ; et bien sûr en éliminant soigneusement toute trace de gringo ; après tout, la spontanéité reste bien la clé d’une photo réussie…Entre les caprices de la lumière au gré des méandres du sentier et le caractère parfois irritable des grosses bêtes à cornes, une tâche plutôt éreintante. Bien que le terme paraisse un peu déplacé devant nos porteurs en sandales lestés de 40kg dans leur hotte d’osier…

Le départ du matin a été l’occasion de leur distribuer “ l’équipement de haute montagne ” promis par l’agence pour leur permettre la difficile traversée glaciaire de l’Amphu Lapsha : vieux godillots de cuir et K-way amélioré, la partie est loin d’être gagnée alors que les expés redescendant de “ là-haut ” nous parlent de grosses quantités de neige à moyenne altitude…Une visite prolongée au magnifique monastère de Tyangboche en plein “ office ” bouddhiste permet de remplacer ces vaines inquiétudes terrestres par une sérénité plus à sa place ici !


Dingboche (4350m), 19/10

4h30 du matin : depuis le monastère de Tyangboche, un concert de cor tibétain, gong et chœurs de mantras s’élève dans le ciel réveillant par la même occasion tout le campement. Doux et méditatif, le réveil. Par contre, vilainement couvert, le ciel. Le thème de la prière n’invoquait sûrement pas la mansuétude des divinités météorologiques ! Pour la photo-carte postale de l’Ama Dablam s’illuminant face au monastère, RV dans une vie future. Le réchauffement climatique est rapidement désigné comme responsable de ce phénomène insolite alors que les catalogues des voyagistes vantent à juste titre la sereine beauté du ciel de l’automne népalais…

Reste de la journée sans histoire, contrastes habituels entre chaleur de four dans les coins abrités au soleil et froid glacial quelques instants plus tard. Une large partie de la foule poursuit vers le Camp de Base de l’Everest et le sentier retrouve un peu de solitude, accentuée par un ciel à nouveau menaçant et un décor de plus en plus austère -–les derniers arbres ont rendu les armes vers 3900m et cédé la place à de maigres buissons cherchant leur pitance sur un sol caillasseux. Un petit vent pinçant nous pousse rapidement – sitôt arrivés au campement – dans la pièce commune de la maison voisine où une vague cheminée rajoute quelques degrés à l’atmosphère ambiante. Yves file aussitôt rajouter un sommet anonyme voisin à son palmarès de montagnard solitaire alors que les porteurs tardent à arriver. Et que les doutes se multiplient quant à leur capacité réelle à affronter une pente de neige à 45° dans 2 jours pour franchir les 5800m de cet Amphu Lapsha qui commence à hanter nos nuits…


Chukung (4750m), 20/10

Chukung Ri, 5551m. Cette bosse caillouteuse plantée au pied des 2500m de la terrifiante face sud du Nuptse (7925m) mérite à peine le nom de sommet en face de ses spectaculaires voisins ; mais elle représente quand même pour nous le 1er trophée “ montagnard ” de notre campagne népalaise. On est loin bien sûr du prestige du Mera Peak et de ses 6460m dont la plupart ont peut-être un peu hâtivement envoyé une carte postale à leurs amis…Mais d’une part il s’agit pour Martin, qui n’avait jamais dépassé le Mont Blanc, d’un nouveau record d’altitude (difficile à arroser pourtant quand on a que du thé à boire…). D’autre part , l’accès à notre haut sommet convoité est toujours défendu par le redoutable col de l’Amphu Lapsha dont les 5800m font chaque jour davantage figure d’épouvantail insurmontable.

Certes, on ne peut que le deviner depuis les drapeaux de prière ornant notre Chukung Ri, mais ce qu’on en devine ne laisse rien augurer de bon. Un guide valaisan croisé au sommet, histoire de nous rassurer, nous explique que ce genre de passage alpin doit être envisagé en autonomie, donc sans porteurs, ceux-ci ayant une fâcheuse tendance à la grève  (voire à la désertion) si l’obstacle leur paraît trop indigeste. Et qui pourrait en vouloir à ces pauvres diables de refuser de remonter une pente de neige vertigineuse avec 35kg sur le dos accoutrés d’un équipement dont même les pionniers de l’alpinisme héroïque au siècle passé n’auraient pas voulu ?

Entre ces propos défaitistes et l’inévitable rengaine “ no problem ” de nos guides sherpas, chacun se fait son idée sachant qu’il faudra de toutes manières aller au pied pour juger de visu et que les aigreurs d’estomac n’ont jamais favorisé l’acclimatation. En attendant, cet aller-retour au Chukung Ri est une belle ballade, certains souffrent plus que d’autres, Beat jette ses bâtons par terre de rage d’être essoufflé, mais tout le monde semble s’acclimater normalement. Je suis comme toujours le seul à avoir mal au crâne…

Yves nous abandonne comme à son habitude pour partir gravir le “ vrai ” sommet, c’est à dire selon lui la bosse suivante un peu plus haute de cette longue croupe. Le guide valaisan lui fait simplement remarquer qu’en suivant cette logique, le “ vrai ” sommet n’est autre que le Nuptse (7925m) et encore peut-on continuer son arête vers le Lhotse (8516m) dont la prolongation ultime n’est autre que l’Everest (8848m). Mais il est vrai que celui-ci figure aussi au programme de notre “ loco ” dans un avenir indéterminé !

La (relative) douceur du soleil vespéral, à peine interrompu par quelques grêlons d’origine mystérieuse, permet aux plus courageux la dernière toilette digne de ce nom avant les rigueurs du camping glaciaire. Je pousse même le vice jusqu’à un rasage au grand dépit de ma tendre moitié qui m’adore barbu et chevelu. Mais ce sera le dernier jusqu’en Suisse, c’est promis ! Quant à l’Amphu Lapsha et à nos angoisses existentielles à son sujet, laissons le dernier mot à Pertemba qui nous a accompagné sur le Chukung Ri : “ Samasya chaina ” (= pas de problème en Népali). Le bougre est déjà monté au col sud de l’Everest, on peut lui faire confiance !

La suite ici

Tourengänger: Bertrand


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