Arpelistock


Publiziert von stephen , 28. September 2011 um 16:01.

Region: Welt » Schweiz » Bern » Saanenland
Tour Datum:25 September 2011
Wandern Schwierigkeit: T4 - Alpinwandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-BE   CH-VS 
Zeitbedarf: 2 Tage
Aufstieg: 1800 m
Abstieg: 1655 m
Strecke:Lauenen - Lauenensee - Chuetungel - Geltenhütte - Arpelistock - Geltenhütte - Lauenensee
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Lauenen, Rohrbrücke Bus depuis Gstaad
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Lauenensee Bus pour Gstaad
Unterkunftmöglichkeiten:Geltenhütte SAC
Kartennummer:1266 Lenk, 1286 St-Léonard

English version here

Alors que septembre avance vers octobre et l'été fait doucement place à l'automne, les dieux de la météo nous ont offert quelques jours de conditions parfaites pour la randonnée. Conditions qui ont également permis aux Neuchâtelois de profiter pleinement de la Fête des vendanges : dimanche matin à sept heures, les rues de la ville et le hall de la gare sont décorés de confettis et de quelques fêtards qui ont dû s'endormir en attendant le premier train du matin.

Trois heures, trois trains et un bus plus tard, c'est à Rohrbrücke à la sortie sud du village de Lauenen que nous commençons notre randonnée de deux jours. J'ai un petit faible pour le Lauenental ; tout près de Gstaad la mondaine, cette vallée est restée à l'écart du tourisme et du ski et c'est tant mieux.  Une large piste nous fait passer le long de la rivière, par des prés dans lesquels le foin a été rassemblé en meules tout droit sorties d'un tableau de Van Gogh. Nous entrons alors en forêt, les rayons du soleil créant de jolis jeux de lumière entre les troncs verticaux des arbres.

Après une demi-heure de marche d'approche sur du plat, nous arrivons à la première montée de la journée. Le sentier, bordé de sculptures d'animaux, grimpe assez raide pour émerger de la forêt au bord du Lauenensee, done les eaux vert-brun bordés de roseaux ont attiré bon nombre de promeneurs et d'amateurs de grillades en plein air.

A l'extrémité sud-est du lac commence la grosse montée de la journée ; 400 mètres de lacets raides et caillouteux, heureusement en forêt et donc à l'ombre. Le son d'un cor des Alpes remonte de quelque part dans la vallée pour accompagner notre montée jusqu'à la cuvette herbeuse de Chuetungel, bordée d'un cirque rocheux impressionnant descendant du Niesehore. Les vaches de Chuetungel sont déjà redescendues dans la vallée et les quelques maisons sont fermées, mais un banc adossé à l'un des chalets nous offre une place de pique-nique parfaite, à l'abri des quelques gouttes de pluie qui se sont mises à tomber.

Il nous reste une grosse heure de marche jusqu'à la Geltenhütte, notre destination du jour. Nous remontons des pentes herbeuses vers le pied du Follhore, où un escalier très raide au-dessus du vide nous permet de franchir une barre rocheuse. Le sentier grimpe en zigzags très raides puis, étroit et assez aérien par moments et équipé d'un câble, traverse le flanc ouest du Follhore en une série de petites montées et descentes. Sur cette partie étroite et exposée, nous croisons un homme apparemment très sûr de lui car, non seulement il ne se tient pas au câble, mais en plus il porte une jeune enfant sur ses épaules.

Peu avant d'arriver au chalet d'Usseri Gälte le terrain redevient plus facile. Une dernière montée nous fait contourner une butte herbeuse, puis c'est par une courte descente que nous arrivons à la cabane. Le temps est devenu bien frais et nuageux et, même si la lumière nous fait croire que le soleil n'est pas loin, les sommets du Wildhorn et du Geltenhorn restent invisibles pendant que nous nous désaltérons.
Lors de mes deux visites précédentes à la Geltenhütte, celle-ci était bondée. Mais aujourd'hui on est un dimanche soir de fin de saison et il n'y a qu'une dizaine de randonneurs à la cabane.  Au menu du soir, soupe aux poireaux, salade, spaghettis avec plusieurs sauces au choix et crème au citron. Nous passons le reste de la soirée en lisant ; je suis assez surpris de trouver un livre qui répertorie 50 "sommets de randonnée" suisses de plus de 3,000 mètres. Jamais je n'aurais cru qu'il y en avait autant, je n'en ai fait que trois, il me reste du travail !

Dimanche matin, nous sommes debout  sept heures et en route vers huit heures et quart sous un ciel sans nuage. Il fait plutôt doux même ici à 2,000 mètres. Nous ne sommes pourtant pas sûrs que nous pourrons arriver au sommet de l'Arpelistock car, vues de la cabane, les pentes sous l'arête sommitale ont l'aie encore bien garnies de neige après le cup de froid d'il y a dix jours.

La journée sera longue, nous le savons. Mille mètres de montée jusqu'au sommet, puis 1700 mètres de descente jusqu'à l'arrêt de bus au Lauenensee. Nous quittons le vallon de la cabane et passons dans le Rottal, dont toutes les cascades sauf une sont à sec en cette fin d'été. Avec son fond plat jonché de gros blocs et traversée par de multiples ruisseaux, le Rottal est un bel endroit très sauvage.  Un sentier raide nous amène sur la crête d'une moraine que nous suivons vers le sud-est, la verdure faisant bientôt place à un chaos de cailloux et de débris glaciaires, entrecoupé par de profonds ravins où l'eau a creusé le sol schisteux. Le soleil, jusqu'à maintenant caché derrière le Wildhorn, émerge au-dessus de la crête pour réchauffer l'air du matin.

Vers 2700 mètres nous atteignons une zone de rochers plats juste au-dessus de la langue du glacier, c'est l'endroit parfait pour nous ravitailler et prendre des forces avant la montée très raide qui suit.  En effet, les 200 mètres entre ce point et l'arête sommitale sont très pentus et, d'un point de vue technique, la partie la plus difficile de la randonnée. Il n'y a plus de sentier ici, seul le balisage bleu-blanc permet de repérer le chemin le plus facile à travers toute une série de gradins rocheux. Même si le terrain n'est jamais vraiment exposé, il y a des endroits où il faut s'aider des mains pour grimper et il faut quand même faire attention. Heureusement, les plaques de neige que nous avons vues depuis en bas ne posent aucun problème et bientôt nous sommes au-dessus de la partie raide, sur l'arête nord large et arrondie de l'Arpelistock. A midi nous sommes au sommet, à côté de la grande croix qui porte un écusson valaisan d'un côté et un écusson bernois de l'autre, ainsi qu'une plaque marquée "Arpelistock, Juni 2008". C'est ce que l'on appelle une montagne jeune…
 
La vue serait certainement impressionnante dans toutes les directions ; malheureusement vers le sud le ciel est bien bouché, cachant les Alpes valaisannes. Ce sont le Wildhorn à l'est et les Diablerets à l'ouest qui attirent alors l'attention. A nos pieds, tout l'itinéraire de la montée par le Rottal depuis la cabane est visible.
 
Nous redescendons par le même itinéraire, faisant attention dans les gradins rocheux raides, avant de nous arrêter à nouveau au bord du glacier pour manger : la montée nous a donné faim et tomates, jambon, salami, fromage de Morbier, chips et cake sont vite avalés et nous permettent de recharger les batteries.  A trois heures nous sommes de retour à la cabane, où nous prenons une bière et une tranche de tarte au chocolat avant de poursuivre la descente, cette fois-ci par un itinéraire plus direct et plus facile que celui de Chuetungel. Le sentier suit le torrent jusqu'en haut de la cascade impressionnante du Geltenschuss, puis descend en lacets raides jusqu'au fond de la vallée avant de longer le torrent dans un paysage idyllique.

Une dernière descente en forêt et nous voici à nouveau dans le vert Lauenental, où le soleil de fin d'après-midi éclaire très joliment les arbres sur les crêtes autour du lac.  A cinq heures moins le quart nous sommes à l'arrêt de bus : nous avons 1700 mètres de descente dans les jambes, les muscles de mes cuisses vont certainement s'en souvenir et me le rappeler demain matin !
 
Remarque : La cotation T4 vaut essentiellement pour le passage entre 2700 et 2900 mètres sous l'Arpelistock, hors sentier et dans des gradins rocheux (très bon balisage bleu-blanc). La montée à la cabane par Chuetungel se situe dans le bas du T3, alors que la descente directe de la cabane au lac ne dépasse pas le T2.
 

Tourengänger: stephen


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