L'Arpille en traversée... mais pas comme vous croyez

Cela faisait un certain temps que je n'avais pas remis les pieds au Mont de l'Arpille. La dernière fois que j'y avais été, j'ai fait la traversée depuis la Forclaz en descendant sur la Crêta et en passant par Salvan, pour rejoindre Vernayaz.

Le sentier qui, depuis le Revé rejoint Charavex m'intriguait depuis un certain temps. Donc... départ pour cette variante.

Depuis la Forclaz, le sentier est resté le même: raide mais agréable. Par une succession de lacet, on voit que l'on gagne en altitude. La seule variante que je me suis permise cette fois, est celle qui consiste à quitter la grande traversée pour monter directement vers l'arrivée de l'ancien télésiège. Le fichier gpx montre bien par où je suis passé.

Depuis l'arrivée de l'ancien télésiège, entretemps transformé en cabane, j'ai longé la crête. Il est important de noter que le sommet du Mont de l'Arpille avait fait l'objet, dans les années 50 d'un projet de construction de station de ski. Lorsque les infrastructures étaient en place et que l'on pouvait commencer la construction des logements, on s'était rendu compte que le plateau n'offrait pas d'eau... arrêt des travaux, donc... le télésiège a survécu jusque dans les années 70, avant d'être démonté.

Le long de la crête, on voit des palissades de formes surprenantes. Il s'agit en fait de paravalanche. L'idée est de "couper le vent" et d'empêcher que la neige forme des congères pouvant céder et déclencher une avalanche.

J'ai ensuite suivi le sentier longeant la crête et qui mène à la bifurcation des sentiers permettant soit de descendre vers le Coeur, soit vers la Crettaz. J'ai suivi ce dernier. Même s'il est, par endroits, raide, il ne pose pas de problèmes. Cependant, je ne suis pas descendu jusque vers la Crettaz, mais je me suis arrêté au Revé pour prendre le sentier de Charavex. Ce dernier, manifestement peu fréquenté, est facile à trouver. Il existe un autre sentier plus bas, que je n'ai pas testé.

En-dessous de Charavex, on croise des reste d'un ancien Decauville. Il s'agit d'une installation qui a servi à exploiter et transporter le bois, via un câble, en direction de Salvan. Vu l'aspect, cela doit dater des années 30 ou 40...

Plus bas, le sentier devient de plus en plus aérien. Même s'il mérite son balisage en "blanc-rouge-blanc", certains passages demandent de la prudence... à certains endroits, s'encoubler reviendrait à signer son arrêt de mort. Néanmoins, je pense que la cotation, en termes de difficulté, est un T2... même si certains passages sont dangereux... une distinction entre la cotation de difficulté et de danger peut être trouvée là http://www.hikr.org/post36848.html

Plus bas, on rejoint Gueuroz, avec ses deux spectaculaires ponts. En principe le sentier traverse au-dessus du tunnel, mais, par mégarde, j'ai suivi la route.

Avant de rejoindre  Vernayaz, on voit les installations de l'ancien fort, au débouché des gorges du Trient. Les meurtrières et postes d'observation sont dorénavant bien visible. Les sabords de camouflage, faits de grillage projeté de béton, on tendance à rouiller...