3) Le long de la frontière italo-valaisanne : Saas Almagell - Antrona - Zwischbergen - Gondo

Train Lausanne - Viège et car postal pour Saas-Almagell - Mattmark. Le but est d'atteindre de nouveau la frontière italienne à l'Ofenpass - Passo d'Antigine où l'on trouve 10 cm. de neige en plein mois d'août. Au col, un bivouac en tôle nous offre un petit abri. L'alpe et le lac de Cingino, 900 m. plus bas nous réservent une surprise : accrochés au mur du barrage, à des dizaines de mètres d'altitude et en équilibre instable, quelques chamois profitent du salpêtre (sel de pierre-nitrate de potassium) qui se forme à la surface du mur pour se régaler. Un exercice de véritable équilbrisme. Deuxième surprise : la possibilité de s'engouffrer dans une galerie de 2.8 Km. servant de conduite forcée pour amener l'eau à un autre barrage. Une minuterie d'une heure à l'entrée et nos lampes frontales nous permettent d'éviter de nous casser le nez dans cet endroit sombre et un peu sinistre. A la sortie nous attendent le soleil et un deuxième lac artificiel entouré d'une jolie couronne de montagnes : les Coronettes di Camposecco. Notre "auberge" est un bivouac métallique bien ancré au sol. C'est une chance certaine car le vent n'a pas arrêté de souffler toute la nuit. Le deuxième jour, direction lacs de Campliccioli, d'Antrona et Bacino dei Cavalli jusqu'au refuge d'Andolla où se déroule la fête annuelle qui a d'ailleurs continué une bonne partie de la nuit. Nous avons donc carburé au Barbera, au Barolo et à la spécialité locale, le Génépy du Val d'Ossola. Sans oublier la bonne vieille grappa nostrana. Bonjour la suite de la balade !
Le lendemain nous avons malgré tout grimpé jusqu'au col d'Andolla (parfois à quatre pattes), regagné la Suisse et descendu le Zwischbergental jusqu'à Gondo. Un an après, nous retrouvons ainsi la route du Simplon et le train qui nous amène à Lausanne.