Traversée Axalp-Grindelwald
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Il faut supporter un peu de goudron au début de cette randonnée ; en effet, pendant une heure, c’est par une succession de pâturages et de petites routes que j’atteins Chüemad (1802 m), puis Lütschentälti (1854 m). Il faut aimer les vaches aussi, car il y en a partout. Je me fais même charger par trois génisses peu avant Chüemad, et suis obliger de sauter vite fait par-dessus un fil de fer barbelé.
Après Lütschentälti, je quitte enfin la route et continue sur un très joli chemin qui s’enfile au fond de la vallée du Giessbach, plus ou moins à plat en balcon au-dessus de la vallée. Le paysage devient grandiose alors que j’avance vers le cirque d’Oberberg qui ferme la vallée. Partout autour il y a des cascades, des torrents… et des vaches, encore et toujours.
Jusqu’à Oberberg (1911 m) le sentier reste plus ou moins à la même altitude. Mais après ce dernier alpage de la vallée, il devient beaucoup plus raide et progressivement plus rocheux. Je franchis deux torrents à gué (le second pourrait être problématique en cas de fortes pluies) et remonte une épaule herbeuse raide jusqu’à la base d’une série de petites barres rocheuses. Vers le nord et en contrebas se trouve un petit lac, le Schwarzseeli. Le sentier franchit ces barres par une série de passages où il faut faire usage des mains ; le passage le plus difficile est équipé d’un câble. Je qualifierais tout ce passage d’un petit T3 ; par temps humide ça doit vite devenir scabreux.
Au-dessus de ce passage rocheux, le terrain devient moins raide mais reste plus difficile qu’il en a l’air sur la carte. Je voulais emprunter le passage direct vers Tierwang, mais il aurait alors fallu franchir une dernière barre rocheuse assez haute, très humide et encombrée de neige. Je préfère obliquer vers le Hagelseeli par un sentier plus facile malgré quelques névés. Le Hagelseeli, lui, est encore complètement gelé.
A Tierwang, comme son nom l’indique, il y a de la faune. Un groupe de trois chamois se promène sur la crête juste au-dessus de moi, et je me fais copieusement engueuler par une grosse marmotte qui sort de son trou juste devant moi et semble être très surprise de me voir !
J’atteins le point culminant de la randonnée (2416 m) par un grand névé plat, puis commence la descente au-dessus du Bachsee. Le petit lac sans nom qui se trouve juste un peu plus à l’est, comme toujours, est ignoré par les foules et parfaitement calme.
Le sentier qui descend du Bachsee à Bachläger est joli mais désagréable sous les pieds : érodé, parsemé de cailloux roulants, tout ce qu’il faut pour se faire mal lorsqu’on est fatigué et pressé de rentrer. De Bachläger à Waldspitz je retrouve une route carrossable ; en face, les deux glaciers de Grindelwald, le Wetterhorn et l’Eiger jouent toujours à cache-cache avec des nuages parfois assez menaçants. Enfin, c’est par le très joli Blumenweg que je descends, en forêt et dans une chaleur devenue forte, jusqu’à Bort, où je décide de terminer la descente à Grindelwald en télécabine.
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