Tour des Ruans 3ème jour De Susanfe à Emosson

Après une nuit relativement calme, nous sommes les premiers à être partis de la cabane. Une petite heure plus tard, nous étions au col de Salanfe avec le levé de soleil sur les géantes valaisannes juste pour nous deux. Lorsque la colonne de gens qui partaient pour la Haute-Cime nous a rejoint, nous sommes descendus de l'autre côté pour atteindre en une heure et demi le barrage et l'auberge de Salanfe. Une bonne pause et nous sommes repartis pour notre prochain col. Après avoir traverser le barrage, le sentier s'est d'abord élevé doucement puis toujours plus raide et pénible. Le col d'Emaney était balayé par les vents malgré un temps splendide. Nous sommes dés lors tout de suite descendus de quelques dizaines de mètres et à l'abri, nous avons pu manger notre pique-nique. La descente était encore plus raide que la montée et au fur et à mesure que nous perdions de l'altitude, nous gagnions en température. Il faisait une chaleur étouffante au milieu de cette vallée. Par bonheur, il y avait un alpage qui faisait buvette et nous avons étanché notre soif, avant d'attaquer notre troisième col de la journée. Par un soleil de plomb, nous avons débuté la montée, d'abord dans des vernes et des arolles mais avec l'humidité, on avait de nouveau l'impression d'être dans une jungle puis nous sommes arrivés sur un plateau avec deux petites gouilles et des falaises tout le tour, là, le sentier était à nouveau marqué Blanc Bleu Blanc. Le col de Fenestral était lui aussi très venteux. Il était déjà cinq heures et en lisant le panneau indicateur, on s'est rendu compte qu'il nous restait au moins trois heures de descente et de remontée sur le barrage. La descente était la plus raide que nous avons faite pendant notre tour mais à l'idée que l'on se rapprochait du but, nous avons retrouvé de l'énergie et nous avons avalé le dénivelé à une vitesse folle.Une fois à l'alpage de Fenestral, nous devions encore longer un sentier à flanc de coteau pendant une bonne heure. Heureusement, le chemin montait gentiment et c'est soulagé que nous avons atteint notre voiture après onze heures de marche. Et pour couronner le tout, cette fois le restaurant était ouvert.Nous sommes ensuite retourné sous le couvert du refuge communal, la tête pleine de souvenir et avec fierté d'avoir réussi à faire ces 28 heures de marche en trois jours.