Hörnlihütte

Un petit week-end à Zermatt, un dimanche matin ensoleillé... des conditions parfaites pour aller voir et photographier le Cervin de près.

Nous décidons de réduire un peu la dénivelée en prenant la télécabine jusqu'à Furi. Il nous restera quand même 1400 mètres à monter, cela nous paraît suffisant !  Nous partons sur le "Lärchenweg", joli sentier forestier qui présente deux gros avantages : il est à l'abri du soleil qui tape fort, et il cache la monstruosité de la gare des remontées mécaniques de Furi. Aux chalets de Hermattje, un restaurant d'alpage propose toute une série de gâteaux alléchants, mais il faut avancer...

Le sentier zigzague pour rester le plus longtemps possible en forêt, mais il finit par dépasser les derniers arbres et, au bout d'une heure et demie, nous arrivons à "Schwarzsee Paradise", envahi par les foules en ce dimanche chaud et ensoleillé. Un petit café et une tranche d'Apfelstrudel plus tard, et nous reprenons notre montée. Le large sentier descend un peu, traverse au-dessus du petit lac de Schwarzsee (qui est plutôt vert que noir), puis remonte par deux raidillons et un replat jusqu'à l'arrivée d'un téléski (bâtiment bien visible sur la crête depuis Schwarzsee). La plupart des touristes font demi-tour ici,  d'autres randonneurs prennent la bifurcation pour Trockener Steg ; il reste quand même beaucoup de monde sur le sentier de la Hörnlihütte.

Le sentier se rapproche des parois du Hirli et devient rocheux. Un escalier et une passerelle métalliques permettent de passer très facilement des ressauts rocheux qui devaient être délicats autrefois. Encore quelques lacets raides et on arrive, vers 2900 mètres, sur une longue section entièrement plate, sur le versant ouest de la crête qui relie le Hirli au Cervin. A partir d'ici, on voit bien la Hörnlihütte perchée loin au-dessus. On apprécie vraiment l'immensité du Cervin tout près...  et on se rend compte qu'il reste encore une bonne montée à faire pour arriver à la cabane !

Les 300 derniers mètres de lacets sont rocheux et assez raides. Heureusement, le sentier est souvent à l'ombre ; au moins on ne souffre pas de la chaleur. De longues sections sont protégés par des cordes ou des câbles mais, en plein été et par temps sec, ces protections sont là plus pour rassurer que par nécessité, car le sentier est toujours large.

Nous arrivons enfin à la cabane...   un peu moins de 4 heures de montée depuis Furi. Beaucoup de monde sur la terrasse, un vrai mélange d'alpinistes et de simples promeneurs. Pas mal de familles aussi ; le nombre de jeunes enfants qui ont fait la montée est impressionnant.  On peut monter de quelques mètres encore, sur la crête au-dessus de la cabane, point de vue privilégié pour observer les cordées qui descendent du Cervin. Mais très vite il faut redescendre, une pancarte annonce que la dernière benne depuis Schwarzsee est à 16h 15... nous n'avons pas très envie de redescendre à pied jusqu'à Zermatt, car il reste encore trois heures et demie de train derrière...   Descente rapide, croisant des alpinistes qui montent passer la nuit à la cabane. Nous arrivons à Schwarzsee juste à temps... mais de toute façon, la dernière descente est en réalité à 17 heures, le panneau "16h 15" était juste pour encourager les gens à ne pas trop traîner.

Belle randonnée malgré les foules... et sans aucune difficulté technique. Les endroits où on peut monter aussi facilement à 3200 mètres doivent être relativement rares.