Oberbauengrat

Bon, les conditions auraient pu être meilleures pour cette balade dans le canton de Nidwald. C'est d'ailleurs confiants qu'on démarre en haut du téléphérique de Niederbauen (1570m), car la météo avait annoncé une amélioration en cours de journée (spoiler : c'était raté, les nuages sont restés accrochés aux sommets tout le temps...).

L'avantage, c'est qu'on était quasi seuls, à part quelques parapentistes qui allaient attendre quelques heures que ça s'ouvre pour eux. Mais à partir de l'embranchement pour le Niderbauer Chulm, on est vraiment seuls. D'ailleurs, au P.1758, le chemin blanc-bleu commence et ce n'est plus de la rigolade. En particulier quand on arrive juste sous l'Oberbauenstock et que la grimpette vers Schwiren débute. Le sol est très gras, donc glissant, humide, et légèrement boueux. Il faudra une grande concentration pour escalader cette cheminée (du bon T4) avant d'atteindre la crête à Schwiren (2004m).

Avec l'idée de pique-niquer au sommet de l'Oberbauenstock (2117m), on entame les 15 minutes de montée en mode dahu : je sors d'ailleurs les bâtons que je ne prends d'habitude jamais. Bien m'en a pris, car ça aide beaucoup pour contrebalancer le déséquilibre de la marche. On a de la chance en arrivant au sommet car on profite de quelques trouées dans les nuages pour apercevoir parfois le lac des quatre cantons, parfois les sommets d'Uri et d'Obwald au sud.

Après 3/4h de pause, on revient en arrière pour débuter la longue - mais très agréable - crête de l'Oberbauengrat jusqu'à Vorder Jochli (2002m), en enchaînant rapidement les pointes intermédiaires, comme le Zingel (1901m) ou le Gandispitz (1996m) et son énorme croix. Malgré la couverture nuageuse, il fait lourd et je transpire tout ce je peux...

Au col de Jochli, comme il se fait un peu tard à cause de notre départ décalé, nous décidons de redescendre sur Emetten (770m) directement. Le chemin redevient rouge-blanc, mais le dénivellé est tout de même intense au début et reste glissant par endroits. Les genoux souffrent, et on accueille la route avec plaisir. Mais il faut encore compter 5 bons kilomètres d'asphalte avant d'arriver au pied de la cabine du téléphérique.