Trois petits sommets et puis s'en vont

A l'origine, j'avais d'autres plans... je voulais suivre les traces de Corina S. Bille en traversant de Fiesch à Cevio. Tout s'annonçait bien si ce n'est qu'il était absolument impossible de trouver un logement dans le secteur de Binn. J'ai donc renoncé (en fait ce n'est qu'une remise à plus tard) et je me suis rabattu sur d'autres sorties que j'avais en vue.

Je suis parti du parking du télésiège de Vichères qui, en été est bien pratique: on a alors toute la place.

J'ai ensuite suivi le chemin qui remonte la Combe de l'Â. Sachant que le secteur se trouvait dans un district franc, je me suis dit qu'il fallait ouvrir les yeux. Cela n'a pas raté: à peine j'étais sorti de la forêt vers l'Apleyeu, j'ai pu observer à distance un groupe de cerfs qui paissaient tranquillement près du Grand Tsenau. Plus loin, à la Verdeuse, ce sont trois chevreuils qui ont traversé le chemin en courant tandis qu'en face près du Torrent de l'Â paissaient d'autres cerfs.

Arrivé en-dessous de la Tsissette, j'ai pu admirer d'autres bêtes... pas sauvages, celles-ci: des génisses de la race d'Hérens.

Après avoir dépassé la Tsissette, je m'attendais à avoir un panneau indicateur et un balisage: il n'en est rien. J'ai donc suivi les vagues traces qui ramènent au-dessus de la Tsissette et qui rejoignent la cuvette sous le Revedin. C'est là que j'ai retrouvé un balisage blanc-rouge-blanc. En fait, la bifurcation doit se trouver plus loin dans la Combe de l'Â. La surcharge de Suissemobile est donc définitivement fausse. Cela dit, on peut remonter pratiquement partout du fond de la Combe de l'Â vers le Revedin: il faut cependant parfois éviter des affleurements rocheux.

En montant en direction des Echessettes deux autres surprises m'attendaient: un couple de craves à bec rouge m'ont tournoyés au-dessus, et plus loin, un troupeau de chamois s'est enfuit pour passer par  dessus la crête du Roc de l'Oiseau.

Arrivé en vue du petit abri des Echessettes, j'ai tourné plein nord pour suivre la petite combe et gagner par une vire facile le Roc de l'Oiseau.

Lorsque j'étais au sommet, je me demandais comment j'allais gagner la combe entre le Roc de l'Oiseau et le Bec Rond. C'est à ce moment que j'ai aperçu un balisage. Il faut, en fait, redescendre dans la combe herbeuse sous le Roc de l'Oiseau et suivre le balisage qui mène à travers le pierrier.

La montée au Bec Rond est assez raide au début. Mais après avoir dépassé une tête rocheuse, on peut suivre une petite crête qui monte en direction du Nord-Est. Et c'est là que j'ai été observé par un jeune bouquetin.

Arrivé sur l'arête, il suffit alors de suivre celle-ci plein Est pour gagner le sommet du Bec Rond.

La descente du Bec Rond en direction de Téjeur se fait sans problème en suivant l'arête en direction du Nord-Ouest. On retrouve alors une bonne trace et des balisages. Plus loin, sous la bosse 2420, le sentier se perd un peu et on ne retrouve plus de balisage, mais cela reste assez évident: il faut rester à la même altitude en contournant la bosse.

La montée à la Tour de Bavon n'est pas balisée, mais on repère assez rapidement un petit sentier qui contourne un gros bloc de rocher avant de remonter de manière assez raide sur l'arête. La partie rocheuse qui fait bastion se contourne par le Sud. La trace se poursuit et fait quelques lacets pour revenir sur l'arête que l'on suit alors jusqu'au sommet (qui se trouve bel et bien tout au bout).

Je suis alors redescendu par le même itinéraire pour reprendre les traces bien marquées qui mènent à Téjeur. Pour ceux qui voudraient descendre directement vers Bavon, il existe un petit sentier en partie balisé qui rejoint le sentier pour Bavon au moment où celui-ci traverse le petit torrent.