Bordeaux - Toulouse : grande traversée du Sud-Ouest le long du Canal de la Garonne


Publiziert von Bertrand , 29. Mai 2018 um 15:54.

Region: Welt » Frankreich » Languedoc-Roussillon » Midi-Pyrénées
Tour Datum:12 Mai 2018
Mountainbike Schwierigkeit: L - Leicht fahrbar
Wegpunkte:
Geo-Tags: F 
Aufstieg: 1000 m
Abstieg: 800 m
Strecke:Bordeaux - La Reole - Moissac - Agen - Montauban - Toulouse (300km)

C'est l'une des grandes traversées cyclotouristes françaises à travers les paysages bucoliques du sud-ouest, à 80% en site propre le long des berges du Canal de la Garonne. Idéal en vélo-camping familial, aucun endroit dangereux et des campings souvent sympathiques tous les 40/60km...ne pas y aller dans l'espoir d'affiner sa silhouette, la gastronomie locale est à la hauteur de sa réputation...

Sur le plan pratique, nous avions prolongé le Pont de l'Ascension en faisant rater 1j d'école (ou de bureau...) aux participants le mercredi et le lundi. Cela permet de faire des étapes pas trop longues (75km maxi), de prendre du temps pour découvrir Bordeaux, et d'éviter le trafic du WE pour se rendre à Bordeaux et revenir de Toulouse (8-9h de route en voiture dans chaque sens, en train avec 4 vélos et 1 carriole c'est quasi mission impossible...). A l'aller, on a donc fractionné la route entre mardi soir et mercredi matin pour retrouver mes parents (venus en TGV de Paris - 2h05 seulement - quand c'est pas en grève...) à  Bordeaux mercredi midi et découvrir la ville avec eux l'après-midi.

Bordeaux est un enchantement, tout le centre ancien est pietonnier à 80%, criblé de restaurants ou pour 15 € on mange magnifiquement avec un service charmant et drôle. Certains aubergistes suisses seraient bien inspirés de venir faire un petit stage ici... Alors que le nombre d'établissements baisse d'année en année dans notre pays, l'agglomération bordelaise compte 1500 (!!!) restaurants. Et ils sont souvent pleins ! Entre 2 bons repas, rien de tel qu'une longue balade digestive entre la Place de la Bourse, les quais de la Garonne, la Place des Quinconces, la cathédrale...Si votre vieille maman se sent fatiguée, un réseau de tram ultramoderne sillone la ville. Bref le 1er gros coup de coeur du séjour.

Sur le plan pratique, si on arrive en voiture avec des vélos sur le toit, dormir à l'Hotel Kyriad de Bègles (20mn du centre à pied + tram) permet de garer la voiture sur le parking extérieur de l'hotel en toute tranquillité, la piste cyclable est toute proche...

Enfin sur le plan des participants on ne change pas une équipe qui gagne - comme chaque année nous avons voyagé en mode "3 générations" : Agnès & moi en vélos chargés (je tire la carriole & Agnès porte les sacoches), les enfants et mon valeureux papa (78 ans...) sont en vélo sans bagages...et ma courageuse maman suit en voiture balai (merci Tomtom !). Pas forcément le plus facile. Mon père avait opté pour un vélo electrique l'an passé sur le parcours très accidenté du Tour du Luberon, cette année il a fièrement affirmé que "puisque c'était plat son vélo normal ferait bien l'affaire"...c'était compter sans les détours du 1er jour...


Jeudi 12/05 : J1 - Bordeaux - La Reole (75km / +460m)

Le début du parcours emprunte en fait une ancienne voie de chemin de fer transformée en piste cyclable de Bordeaux à Sauveterre. C'est bucolique à souhait, déjà pas toujours plat...mais le pire est à venir : entre Sauveterre et la Réole, l'itinéraire vélo (parfaitement balisé) emprunte en fait une série de petites routes plutôt accidentées ! C'est romantique, presque toujours à l'écart du trafic, jamais meurtrier...mais près de 500m de D+ cumulé sur un parcours vendu comme plat constitue évidemment une entrée en matière un peu rugueuse. Les 230km qui suivront jusqu'à Toulouse sont cela dit dépourvus de toute côte digne de ce nom.

Pauses incontournables en chemin : la Sauve et sa belle abbaye, Sauveterre de Guyenne et ses remparts, et le magnifique Moulin de Loubens. Partis sous un ciel menaçant, on a essuyé 2 petites giboulées en début de matinée mais juste de quoi tester les capes de pluie. Qui vont servir pour de bon sur la 2ème moitié du voyage...

Nuit à la Reole à l'idyllique camping municipal au bord de la Garonne. Village de toute beauté, prendre le temps de visiter la Collégiale et d'admirer les petites rues et l'ancien hotel de ville.


Vendredi 13/05 : J2 - La Reole - Buzet sur Baïse (60km/+150m)

Il fait un temps de rêve (ça va bien changer dès le lendemain...), Agnès et moi en profitons pour un petit footing de 11km sur les bords de la Garonne avant le réveil des enfants. Inscrits (un peu inconsciemment...) au Marathon de Lisbonne en octobre prochain, on s'était promis de courir tous les matins durant le voyage, mais ce sera finalement la seule fois...

On récupère la piste cyclable officielle du Canal de la Garonne au bout de 3kms pour ne plus la quitter jusqu'au centre de Toulouse 200km plus loin. Les petits crochets à faire en chemin : la ville de Marmande, capitale de la tomate (avec le superbe parc des Filholes au pied des remparts, idéal pour le midi). Mais aussi et surtout le village perché du Mas d'Agenais (une grosse cote pour y monter...mais grand-père a bien tenu le choc !) avec un café adorable sur la petite place centrale.

Nuit à Buzet sur Baïze ou la capitainerie du port met à disposition des emplacements de tente ou de camping car. 2 excellents restaurants à 10mn à pied...


Samedi 14/05 : J3 - Buzet sur Baïse - Moissac (74km / +80m)

Changement de décor ce matin : les Saints de glace font honneur à leur réputation pour l'édition 2018, nous démontons la tente sous la pluie par 9° avant d'enfiler les ponchos pour rejoindre mes parents 35km plus loin au sympathique restaurant de la poule à vélo au bord du canal. Mon père a déclaré forfait, avec mauvaise conscience, pour faire la journée dans la voiture balai...Le gros de la flotte a le bon goût de tomber pendant le repas et on repart presque secs jusqu'à Agen.

Le RV avec la voiture balai au buffet de la gare tombe à point nommé car un des pneus de la carriole a choisi de se mettre à plat. La visite de la ville est donc remplacée par la réparation, sans trop de regrets vu le ciel plombé et l'intérêt tout relatif de la capitale des pruneaux. Il aurait quand même été surprenant de boucler un voyage entier sans crever...Devant tant d'adversité, mon gentil papa propose de nous offrir l'hotel ce soir. On ne met pas longtemps à accepter, une 2ème nuit de camping sous la pluie froide ne suscitant pas un enthousiasme démesuré (surtout qu'on a déjà pas mal donné 3 semaines plus tôt dans le Yunnan...).

Moissac est l'un des joyaux architecturaux du parcours, son église et son abbaye étant répértoriés comme des incontournables dans tous les bons guides de voyage. Evidemment dans cette atmosphère sombre et humide ça perd un peu de charme, on n'est donc pas outre mesure attristés quand on réalise qu'on est arrivés juste trop tard pour la visite du cloître. Bref une bonne occasion de revenir dans la région sous des cieux plus cléments ! Pour tout arranger je retrouve mon vélo au garage de l'hotel avec un pneu à plat. Sans aucune raison, évidemment. Bah, au moins je peux réparer au sec. "A ce stade là ce n'est plus d'un mécanicien dont tu as besoin mais d'un exorciste..." dira fort justement Agnès !


Dimanche 15/05 : J4 - Moissac - Montauban - Montech (50km / +100m)

Ciel encore menaçant au départ, mais mon valeureux papa se déclare solidaire pour faire l'étape du jour à vélo...on parvient aisément - et au sec ! - à l'étape du soir au camping de Montech ou nous déposons la carriole avant de partir faire un AR vers Montauban. La grosse pluie est annoncée de retour en cours d'après-midi et le soir, on accepte donc d'autant plus volontiers la proposition du responsable de nous louer une tente-bungalow pour une seule nuit à titre exceptionnel ! 4 lits, électricité & eau courante, petite cuisine, rien ne manque...

Bref on repart vers Montauban le moral gonflé à bloc sachant que quoi qu'il arrive on dormira au sec le soir. La piste cyclable de 15km reliant Montech à Montauban par le canal de Montech est de toute beauté, c'est sans doute la plus belle section du trajet avec la voie verte de Sauveterre. La ville de Montauban sera aussi l'un des gros coups de coeur du séjour, une cité magnifique avec ses maisons ocres et rouges, sa grand place centrale entourée d'arcades, ses ruelles remarquablement mises en valeur...seul bémol : en ce dimanche d'Ascension c'est opération ville morte, quasiment pas un chat et quasiment pas un truc ouvert. Le seul resto en fonctionnement est du coup pris d'assaut et il faudra près d'1h30 pour se faire servir - juste de quoi laisser à la pluie le temps de revenir, évidemment, après avoir regardé le soleil par les vitres du bistrôt :-(

Retour à Montech sous les ponchos - d'un beau jaune flashy ils ont au moins le mérite de permettre de belles photos...le pâtelin n'a pas un intérêt exceptionnel, les rares restos sont là encore fermés, à l'heureuse exception du Marmiton : coincé entre entre station service et Intermarché l'établissement ne paye pas de mine,, mais on y mange excellement pour pas cher avec un service adorable (et un jeune patron fort mignon, pour ceux/celles que ça intéresserait...). L'épisode suivant du son et lumière a le bon goût de se dérouler pendant qu'on dine tous ensemble.


Lundi 16/05 : J5 - Montech - Toulouse (45km / +50m)

Départ matinal à 7h45 dans le but de battre au sprint la dépression suivante annoncée en fin de matinée. Bingo, on retrouvera mes parents à Toulouse avant midi, juste à temps pour charger la voiture sous les 1ères gouttes. Température maximale = 12°, sans doute pas loin des records pour un fin mai dans ce sud-ouest souvent caniculaire à l'approche de l'été...

Le trajet de plus en plus urbanisé n'a pas un grand intérêt soyons francs, par contre c'est du 100% sécurisé, toujours en site propre le long du canal jusqu'au centre de Toulouse. On se quitte un peu nostalgiques comme à chaque fois, avec pour nous 4 la perspective de 8h d'autoroute route jusqu'à Berne et pour mes parents un jour d'attente à Toulouse (toujours sous la pluie...) pour reprendre le TGV le lendemain (merci la grève SNCF).

Si on a plus de temps, il va de soi qu'il faut poursuivre jusqu'à la Méditerranée par le Canal du Midi que nous avions parcouru tous ensemble en cyclo-camping familial 3 ans plus tôt...


Tourengänger: Bertrand
Communities: Kids & Hike


Minimap
0Km
Klicke um zu zeichnen. Klicke auf den letzten Punkt um das Zeichnen zu beenden

Galerie


In einem neuen Fenster öffnen · Im gleichen Fenster öffnen


Kommentar hinzufügen»