Haleakalā

Le volcan Haleakala sur Maui domine le Pacifique à plus de 3'000m d'altitude, alors qu'il faut à peine 30min en voiture depuis la mer pour atteindre le parking à côté du sommet. Il faut savoir encaisser le dénivellé rapidement !

Nous partons du Visitor Center (2969m) juste sous le sommet, pour emprunter le Sliding Sands Trail. Le ciel est dégagé, nous apercevons même le Mauna Kea sur l'île voisine de Big Island. Mais la brume s'amuse à monter et à descendre, louvoyant autour des petits cônes volcaniques. Notre guide nous invite à ne pas quitter le trail, surtout aux alentours des silverswords, ces plantes qui ne se retrouvent que sur pentes du Haleakala.

A la première intersection (2'260m), nous quittons le Trail et prenons sur la gauche pour traverser une zone de lave noire, suivie d'une courte montée pour atteindre le Halemau'u Trail. Le chemin continue à descendre ; comme nous approchons de l'effrondrement d'une partie du cratère (une faille dans la caldera appelée Ko'olau Gap), les nuages s'y engouffrent et l'humidité (sous forme de crachin) est partout. En parvenant au petit refuge de Holua (2115m), l'herbe est omniprésente - et la pluie également, nous obligeant à pique-niquer en vitesse.

Arrivés au plus bas de notre randonnée, nous allons maintenant attaquer la montée, en escaladant la paroi du cratère sur environ 400m. Là encore, l'environnement change complètement : malgré la faible visibilité due au brouillard, la couleur des fougères qui parsèment les lacets le long de la paroi est magnifique, rendant l'ambiance fantasmagorique. Le fait de ne pas voir où le chemin va est assez déroutant, et on a l'impression que le sentier ne se termine jamais. Mais en arrivant enfin au rebord du cratère, nous atteignons également le haut des nuages, et nous pouvons admirer la mer de nuages dans le cratère et dans la faille.

Un dernier effort et nous parvenons au parking intermédiaire, marquant le début du Halemau'u Trail (2436m). Cette randonnée étant assez longue, il ne fallait pas négliger les réserves d'eau. Mais la récompense des différents paysages et micro-climats en valait largement la peine !