Tour du Wildhorn


Publiziert von stephen , 1. August 2006 um 16:11.

Region: Welt » Schweiz » Bern » Simmental
Tour Datum:28 Juli 2006
Wandern Schwierigkeit: T4 - Alpinwandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-BE   CH-VS 
Zeitbedarf: 4 Tage
Aufstieg: 3600 m
Abstieg: 3600 m
Strecke:263T, 273T
Zufahrt zum Ausgangspunkt:Train jusqu'à Lenk, puis bus jusqu'à Iffigenalp
Zufahrt zum Ankunftspunkt:Voir Accès au point de départ
Unterkunftmöglichkeiten:Wildstrubelhütte, Cabane des Audannes, Geltenhütte
Kartennummer:263T, 273T

Premier jour :  Iffigenalp – Wildstrubelhütte. 1200 mètres de montée, T2

Malgré des prévisions météorologiques assez pessimistes pour ce dernier week-end de juillet, c’est sous un ciel bleu que nous partons d’Iffigenalp pour cette randonnée de quatre jours. Depuis Iffigenalp, on ne voit pas trop comment le chemin du Rawilpass peut passer dans la falaise ; pourtant il passe, il est même asez large. Après une première montée en forêt, le chemin grimpe dans la paroi, passant sous une cascade spectaculaire. Une courte section est équipée de câbles mais par temps sec il n’y a aucun danger. Cette belle montée est gâchée un peu par le téléphérique, sous lequel le chemin passe plusieurs fois.

Le chemin arrive en haut de la falaise à la Blattihütte (2027 m) et continue de zigzaguer dans des pentes herbeuses jusqu’à la cuvette de Stiereläger (2278 m), où nous aperçevons le Wildhorn pour la première fois…  avec un ciel très menaçant derrière. Nous nous arrêtons pour pique-niquer ; c’est exactement le moment que choisit le ciel pour nous envoyer les premières gouttes de pluie. Les sandwiches sont vite oubliés, nous enfilons nos vêtements de pluie et couvrons les sacs. Dix minutes plus tard, l’orage est sur nous. Après deux semaines de canicule, il fait soudainement très froid, au point où je regrette de ne pas avoir de gants. Sous une pluie fouettée par le vent, nous passons entre deux petits lacs (Rawilseeleni, 2489 m) et attaquons la dernière montée dans des pentes d’éboulis raides jusqu’à la très confortable Wildstrubelhütte (dortoirs spacieux, WC à l’intérieur, eau courante non potable mais un litre de thé de marche est compris dans le prix de la demi-pension).

Le temps de mettre nos vêtements à sécher et de nous installer dans le dortoir, l’orage est passé.  Un deuxième se profile déjà à l’ouest, mais l’accalmie est assez longue pour nous permettre de monter au col derrière la cabane pour voir la vue sur le glacier de la Plaine Morte.

Deuxième jour :  Wildstrubelhütte – Rawilpass – Col des Eaux Froides  – Cabane des Audannes. 400 m de montée, 600 m de descente, T3

Samedi matin, le ciel est encore nuageux mais ça semble s’arranger. Nous redescendons par le chemin de la veille jusqu’à une bifurcation de chemins à 2552 m au-dessus des petits lacs, où nous descendons à gauche vers le col du Rawil (2429 m). Un joli sentier presque à plat mène au lac du Plan des Roses (2367 m). Un peu plus loin, juste avant de quitter toute trace de verdure pendant deux jours, nous faisons une pause sur un belvédère au-dessus du lac de Tseuzier.  Vient ensuite la traversée de l’extraordinaire lapiaz de Ténéhet. Pendant une heure et demie il faut monter, descendre, escalader, crapahuter dans un labyrinthe de rocher blanc, coupant au toucher mais auquel, heureusement, les chaussures adhèrent très bien. Juste avant et après le petit lac de Ténéhet, il y a quelques passages délicats où il faut de l’équilibre.

On sort enfin à l’autre bout des lapiaz dans un vallon. Nous sommes à la limite de deux types de rocher complètement différents ; le flanc gauche du vallon, sous le Six des Eaux Froides, est rouge-brun, alors que sur le flanc droit, les lapiaz blancs continuent.  Le vallon nous conduit assez rapidement au col des Eaux Froides (2648 m), d’où nous voyons notre destination du jour ainsi que la première partie de l’itinéraire du lendemain. C’est un paysage composé entièrement de caillasse et de névés, aucun signe de verdure, avec le lac des Audannes, gris sous les nuages, au premier plan.

Depuis le col, un sentier raide descend en zigzags dans les éboulis jusqu’au bord du lac. Quand on regarde en arrière, ce flanc ouest du col des Eaux Froides paraît vertical, mais en fait le chemin est facile. Un demi-heure plus tard, nous arrivons à la cabane des Audannes (2508 m), où nous passons la nuit. La cabane est bondée et les couchages, disposés en arc de cercle, très étroits au niveau des pieds…  mais la soupe est excellente !  L’eau de la fontaine est potable.

Troisième jour : Cabane des Audannes – Col des Audannes – Grand’Gouilles – Arpelistock – Geltenhütte.  950 m de montée, 1600 m de descente, T4

Nous partons de la cabane à huit heures sous un ciel sans nuage. La première heure de montée est une mise en jambes facile entre rochers et névés, pour arriver au large col de la Selle (2709 m). Magnifique vue sur le Mont Blanc, le Grand Combin et les sommets entourant le val d’Hérens. Depuis la Selle, un sentier à peine visible grimpe dans la caillasse, de plus en plus raide, jusqu’au col des Audannes (2886 m), minuscule brèche dans la crête.

C’est ici que les choses sérieuses commencent. Le côté ouest du col est quasiment vertical (en tout cas, c’est l’impression que l’on a) sur une cinquantaine de mètres. Il faut d’abord desescalader quatre ou cinq échelles verticales qui se suivent sans interruption. Je ne suis pas très à l’aise mais ça passe sans problème…  ensuite ça devient plus difficile. Une fois en bas des échelles, il faut encore desescalader une centaine de mètres de pente très raide (trop raide pour tenir debout). Il y a une grosse corde bleue pour se tenir mais le sol est très instable et je ne me sens pas du tout en sécurité. Par endroits, des échelons de type via ferrata ont été fixés dans la pente.  Le passage le plus difficile (pour moi en tout cas) est une courte traversée horizontale vers la droite où ces échelons sont la seule possibilité pour poser les pieds. Comme par hasard, à cet endroit, la corde se trouve pratiquement à la hauteur  de mes genoux et ne sert à rien. Heureusement je suis accompagné de personnes plus expérimentées que moi qui peuvent me rassurer. En bas de cette descente, il faut lâcher la première corde et, pour attraper la suivante, faire deux pas exposés et non sécurisés. Je respire à fond et j’y vais…   Je me dis que la partie difficile est finie et je souffle mais, après une traversée horizontale et une petite montée, je vois le bout d’une nouvelle corde bleue qui m’attend…    Nouvelle descente, plus facile et un peu moins raide cette fois-ci… écarte tes jambes et penche-toi en arrière me dit-on, tu adhéreras mieux.

Au bout de cette nouvelle corde, les difficultés sont derrière. La fin de la descente vers Grand’Gouilles est raide et caillouteux mais il y a un bon sentier. Nous arrivons enfin en bas pour une pause bien méritée près du lac (2471 m). Un couple avec un gros chien passe dans l’autre sens, ils ont l’intention de passer le col et de descendre sur Anzère. Nous les prévenons qu’il y a des échelles verticales et que le chien ne pourra pas passer, mais ils y vont quand même.

Le paysage du plateau de Grand’Gouilles est une fois de plus extraordinaire et, par sa nature très aride, me rappelle le côté espagnol de la Brèche de Roland dans les Pyrénées. Nous remontons le fond de la vallée, presque à plat puis, plus raide, son flanc nord pour atteindre l’arête de l’Arpille à 2700 m environ. C’est ici que nous pique-niquons, avec les Diablerets en face et des planeurs qui nous tournent autour.

A partir d’ici, l’itinéraire "officiel" du tour du Wildhorn descend au col du Sanetsch, puis sur Gsteig. Nous avons opté pour la variante passant par le sommet de l’Arpelistock (3035 m). Une trace de sentier balisée bleu-blanc monte vers la base d’une barre rocheuse puis grimpe, très raide dans de la caillasse roulante, pour atteindre une zone un peu plus plate au-dessus de cette barre. Le sentier monte ensuite à flanc, toujours raide et pénible à cause du terrain caillouteux et instable. Un petit replat offre un peu de répit et une belle vue sur les Diablerets et le col du Sanetsch avant d’attaquer la dernière centaine de mètres. Nous loupons un virage et, par conséquent, le sentier le plus facile et nous trouvons dans une pente très raide et exposée, nécessitant l’utilisation des mains. Après ce passage difficile, je suis surpris de découvrir que le sommet est un vaste plateau sur lequel on pourrait jouer au foot s’il y avait de l’herbe au lieu de ces milliers de cailloux !

Après la séance photo obligatoire et la signature du livre de sommet, nous commençons la descente vers la Geltenhütte. Ce versant, dans sa partie haute, est nettement plus facile que l’autre. Nous decendons la large arête nord-ouest en pente douce ; sur notre droite, le Geltengletscher attire notre attention. Nous quittons l’arête sur la droite et descendons des pentes raides vers le glacier. Il y a quelques barres rocheuses à franchir mais ces passages sont relativement faciles. Nous arrivons enfin dans le fond du Rottal, que nous descendons sur toute sa longueur, admirant les multiples cascades qui descendent des parois verticales sur son flanc sud. La végétation fait sa première apparition depuis deux jours, la cabane est tout près…   sauf que le sentier nous joue un dernier petit tour, prenant un chemin détourné pour éviter des falaises et nous réservant deux ou trois derniers petits passages délicats histoire de maintenir la concentration jusqu’au bout.

Il y a une douche chaude à la Geltenhütte (2002 m) mais elle est en panne. Il y a quand même de l’eau froide (potable) en abondance. C’est une jolie cabane ancienne, mais les couchages sont très étroits. Comme la journée a été très longue (8 heures et demie avec les pauses), nous avons tout juste le temps de boire une bière bien fraîche avant l’apéritif et un souper copieux. Nous commandons des digestifs ; lorsque quelqu’un demande au gardien ce qu’il y a dedans, il répond tout simplement « Obst ». Nous n’en saurons pas plus… 

Quatrième jour : Geltenhütte – Tungelpass – Iffigenalp.  600 m de montée, 800 m de descente, T3

Après une nuit animée par un joli concert de ronflements, nous sommes debout à 6h 30 et prêts à partir à 7h 30.  Après l'univers 100% minéral de la veille, ce dernier jour est, par contraste, beaucoup plus vert et moins alpin. Nous commençons par suivre un joli sentier en balcon au-dessus du Geltenbach et ses cascades impressionnantes, au milieu des aconites et de quelques edelweiss. Le sentier est étroit et, sur quelques centaines de mètres, assez exposé, mais il y a des câbles pour se tenir au besoin. Au bout de ce sentier aérien, il faut descendre une échelle métallique (avec rambarde) pour arriver au joli alpage de Chuetungel (1786 m).

Nous sommes mille mètres plus bas que la veille à la même heure et nous remarquons la différence : il fait lourd ! Une montée dans des pâturages que les vaches partagent avec de nombreuses marmottes nous fait bien transpirer avant de nous mener au Tungelpass (2085 m). Depuis ce col, un chemin plus raide franchit une petite barre rocheuse (encore des câbles…) puis monte en zigzags dans des pierriers pour atteindre le point culminant de la journée à Stigelschafberg (2381 m), d'où nous bénéficions d'une vue plongeante sur le petit Iffigsee, 300 mètres plus bas, avec le massif du Wildstrubel en face.

Quelques membres du groupe font un petit détour pour aller dire bonjour à la Wildhornhütte et, très inspirés, ramènent une bouteille de blanc pour accompagner le pique-nique du midi. Les autres descendent directement au bord du lac. Une personne particulièrement courageuse va même se baigner (rapidement !) dans l'eau bleu-vert.

Après manger, nous faisons le tour du lac d'Iffigen par le chemin caillouteux de sa rive sud avant d'attaquer la dernière descente sous des parois rocheuses impressionnantes... et sous un ciel de plus en plus menaçant.  Nous arrivons à l'auberge d'Iffigenalp juste à temps pour nous mettre à l'abri avant les premières gouttes, et pour boire un verre ensemble avant de nous séparer à la fin de quatre journées de marche très variées et pleines de surprises.

 


Tourengänger: stephen


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