Lundi de Pâques sur le Hohwacht et le Zwanghubel


Publiziert von stephen , 4. April 2016 um 19:07.

Region: Welt » Schweiz » Luzern
Tour Datum:28 März 2016
Wandern Schwierigkeit: T1 - Wandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-BE 
Zeitbedarf: 4:45
Aufstieg: 690 m
Abstieg: 490 m
Strecke:Gutenburg - Hohwacht - Huttwil - Zwanghubel - Dürrenroth
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Gutenburg. Arrêt sur demande sur la ligne Luzern - Langenthal
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Dürrenroth, Dorf. La gare de Dürrenroth est fermes, bus pour Sumiswald ou Huttwil

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Après un samedi parfait, la météo est redevenue un peu plus conforme à la saison. Néanmoins, le lundi de Pâques semble encore propice à la randonnée, en tout cas dans le centre et l'est du pays. Avec l'arrivée probable de la pluie depuis de l'ouest dans le courant de l'après-midi, nous savons que nous devrons démarrer plus tôt que samedi. Grâce à un effort surhumain, nous arrivons à nous lever, à prendre le petit déjeuner et être à la gare à neuf heures. Le ciel est d'un bleu encourageant, je ne m'attendais pas à autant de soleil. Nous avons choisi une longue balade par les collines entre Langenthal et Huttwil, au nord-ouest de Lucerne ; c'est une région que je ne connais pas encore.

En arrivant à la gare, nous nous rendons compte immédiatement qu'il y a un problème : à peu près tous les trains sont soit annulés, soit retardés de manière indéterminée. Le train de 9h16 vers Langenthal n'est pas encore annoncé annulé, mais à l'heure de départ prévu il n'est toujours pas à quai. A dix heures moins le quart, toujours pas de train.  Le 09:16 deviendra le 10:16… qui, lui, partira avec une vingtaine de minutes de retard. Tous nos efforts pour nous lever tôt ont été pour rien ; nous avons perdu une heure et demie et nous nous résignons à abréger notre randonnée, en commençant à Gutenburg plutôt que d'aller jusqu'à Langenthal. 

Pendant que nous attendions le train le ciel est passé du bleu au gris, et semble encore plus gris vers là où nous allons. Le train s'arrête dans une série de villages apparemment sans caractère - Menznau, Zell, Willisau - chacun avec un Hôtel Bahnhof tristounet et des quartiers industriels glauques. Seul Huttwil semble plus vivant : la gare est flambant neuve et l'exemplaire local de l'Hôtel Bahnhof a reçu un coup de peinture fraîche. Chaque fois que les portes du train s'ouvrent, le vent qui souffle semble être devenu un peu plus froid. Ce n'est pas de bon augure pour la suite.

Gutenburg est un arrêt sur demande minuscule au milieu de nulle part. Nous sortons de la chaleur du train pour découvrir un paysage froid et un vent de nord assez fort. Le ciel est gris acier ; il semblerait que la pluie promise pour l'après-midi ait pris de l'avance. Loin au nord-ouest, le Jura est une faible ligne de gris foncé. Mes mains sont froides et je me dis que  j'aurais dû prendre une deuxième polaire. Nous remontons une petite route qui se transforme bientôt en piste forestière ; celle-ci nous amène à Bürgisweyerbad, où il y a une grande auberge encore fermée pour l'hiver, au milieu d'une vallée plutôt isolée. Des canards nous font des bruits de canard depuis le milieu d'une mare, sur la surface de laquelle commencent à tomber les premières gouttes.

Pourtant, contre toute attente, le temps commence à s'améliorer et cette amélioration va se confirmer : en fait, l'évolution de la météo du est exactement le contraire de ce qui était prévu. Alors que nous approchons du hameau de Ghürn (645 m), où il y a des moutons, des chèvres et des poules en abondance, quelques taches de ciel bleu apparaissent à l'ouest et le soleil commence à se montrer derrière le voile nuageux. Nous montons en pente raide au-dessus de Ghürn à travers des pâturages, éclaboussés par des bourrasques de pluie que le vent chasse vers nous. Nous atteignons la lisière de la forêt et, bientôt, arrivons au sommet de la crête boisée du Hohwacht, point culminant du jour à une altitude de 779 mètres. Depuis le sommet, la vue s'ouvre subitement et de façon inattendue vers l'est, par-dessus bois et champs vers une longue chaîne de montagnes enneigées : cela ne peut être que le Pilatus, vu sous un angle inhabituel.

Le Hohwacht est coiffé d'une tour d'observation en béton, construite en 1911 selon mon topo- guide. Nous y montons au moyen d'un escalier assez étroit, droit d'abord, puis en spirale jusqu'à la plate-forme d'observation au-dessus de la cime des arbres.  De retour au niveau du sol, il est l'heure du pique-nique. Même si nous ne  marchons que depuis un peu plus d'une heure, nous n'avons commencé qu'à midi et il est déjà une heure et quart. J'ai fait une soupe aux lentilles et aux carottes, prélude parfait à deux très bons sandwiches que (salade caprese, jambon et fromage) que nous coupons en deux et  partageons. Un homme arrive à VTT depuis le côté est de la montagne ; s'arrête, contemple la vue pendant une longue période, puis reprend sa route vers l'ouest.

Nous terminons notre déjeuner et poursuivons vers le sud, le long d'une large crête ouverte à tous les vents. Pistes et petites routes se succèdent ; il faut subir un peu de goudron pendant cette partie de la randonnée, mais il y a très peu de circulation et les vues sont superbes. Les champs sont verts, les arbres sont quelque part entre l'hiver et au printemps, à ce stade où les feuilles commencent à bourgeonner, créant une sorte de flou beige autour des branches. Quelques petits hameaux et des fermes isolées se cachent dans les vallons alors que dans le ciel, une suite de nuages ​​et d'éclaircies défile vers le sud, ajoutant de beaux effets de lumière. Quelques averses de courte durée nous atteignent depuis des nuages lointains, alors que le ciel au-dessus de nous est bleu. Comme le dit très justement mon amie, c'est une météo de Pâques, nos poumons prennent un grand bol d'air frais.

Une descente raide nous amène à Huttwil, où nous traversons la voie ferrée et la vallée de la Langete. Sur le versant opposé, la suite de notre parcours est bien visible, remontant de manière toute aussi raide pour quitter la vallée. A Fiechten, à la périphérie, une grande scierie parfume l'air d'une odeur de bois fraîchement coupé.

Nous devons maintenant remonter de quelque 150 mètres jusqu'au chalet Zwang, à une altitude de 752 mètres. Un peu au-dessus de la ferme se trouve le Zwanghubel, sans nom sur la carte et pourtant… quel point de vue splendide. Le panorama s'étend depuis le Rigi à l'est jusqu'aux montagnes de l'Oberland bernois tout à l'ouest. Le massif déjà vu depuis le Hohwacht est maintenant clairement identifiable comme étant le Pilatus. Le Rigi apparaît exactement tel que je le vois depuis mon balcon : nous devons être très précisément dans le même axe.

Nous continuons vers le sud-ouest, suivant une crête bordée de deux vallées parallèles. Le panorama s'étend presque sur 360 degrés, interrompu seulement par quelques arbres devant nous. Le soleil, qui commence à baisser dans le ciel, projette une succession d'ombres et de zones lumineuses sur les verts et les jaunes des alpages. Nous passons devant plusieurs corps de ferme imposants, puis amorçons la dernière descente vers Dürrenroth, notre destination du jour. C'est un joli petit village avec de grandes maisons anciennes regroupées autour d'une place centrale. Le bus ne part que dans une demi-heure : juste le temps qu'il faut pour une petite bière ou un thé. Nous avons le choix entre l'hôtel Kreuz (qui se dit romantique) et le Bären qui, lui, se revendique du titre d'historique. Nous choisissons l'histoire, nous installons en terrasse et profitons du beau temps pour déguster un thé et une bière de la brasserie du Napf. On dirait que le printemps est bel et bien arrivé.

Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


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