Ile de Santorin : randonnée cotière Thira - Oia

Somptueuse randonnée longeant le bord de la caldeira de Santorin, un des sites les plus impressionnants de Méditerranée. Et semble-t-il aussi un des plus célèbres au monde vu la quantité invraisemblable de touristes - en particulier asiatiques - massés à Oia pour admirer le fameux coucher de soleil sur ladite caldeira. Celui avec maisons blanches et églises bleues sur fond d'océan qui figure sur toutes les cartes postales et guides touristiques de Grèce. Oui, même en octobre on se marche sur les pieds à Oia - mais pour nous consoler notre logeur nous a expliqué qu'en août "c'était en gros 3 fois pire". C'est la seule rando digne de ce nom sur l'ile, sans doute la plus touristique des iles grecques, du coup ne pas y chercher la solitude, mais le paysage est quand même assez exceptionnel.

Comme chacun sait, l'ile de Santorin est née de l'explosion du volcan homonyme en 1600 avant JC, ce que certains specialistes désignent comme l'éruption la plus violente de l'ère humaine (50 milliards de mètres cube de magma projetés jusqu'à 25km de hauteur...), responsable probable de l'extinction soudaine de la civilisation minoenne.

Au départ de Thira, le 1ers tiers du parcours longe la caldeira à travers zones de villégiature de grand luxe, genre "honeymoon suite & spa" fréquentées parait-il par le gratin sportif et musical (sic) de ce monde. La suite est plus nature, pistes et sentiers, jusqu'à retrouver la foule de Oia. On oscille entre 200 et 350m au dessus de la mer, les flancs de la caldeira étant composés de parois volcaniques désagrégées hélas bien peu propices à l'escalade - à l'exception notable du rocher de Skaros, sorte de dyke basaltique antéposté, dont l'ascension en AR depuis le village d'Immerovigli pimente un peu la rando : 10mètres en II un peu exposés, spectacle garanti avec les Chinoises en sandales en train de hurler de terreur pour qu'on vienne les aider...

La dernière partie du parcours ondule un peu plus (alt max 360m), à Oia il vaut la peine de descendre en AR au petit port d'Ammoudia, plus tranquille avec une taverne sympa et une possibilité de baignade pour les plus motivés (depuis les rochers) en marchant 10mn vers la gauche. Remontée en âne pour ceux qui seraient épuisés...avec ces 2 variantes on arrive quand même à 14km et 630m de D+, avalés sans sourciller par mon vaillant père qui a juste préféré renoncer au petit passage grimpant de Skaros pour ménager ses genoux. Nous referons le parcours en sens inverse en footing avec Agnès le surlendemain à l'aube, intéressant aussi avec une autre lumière - mais le coucher de soleil depuis Oia reste évidemment le must si l'on fait abstraction des 4 Chinois au mètre carré se bousculant dans les ruelles pour attrapper la meilleure place.

Pour les amoureux des langues comme moi, inutile d'apprendre le grec moderne pour aller à Santorin,  tout le monde parle anglais (ce qui est loin d'être le cas ailleurs dans le pays !). Il m'a fallu 3 jours d'efforts pour dénicher enfin un vieil épicier exclusivement héllènophone - par ailleurs adorable - avec qui pratiquer un peu cette belle langue. Μηλατε μονο Ελληνικα ? Τι ωραια !

Suite du voyage multigénérationnel à Delphes puis aux Météores avec une ascension mémorable du mythique Traumpfeiler sur la tour de l'Agio Pnevma", mais ceci est une autre histoire !

Météo du jour : Grand beau, 26°.

Horaire : 10h - 17h avec pas mal de pauses...

Hébergements : La moitié de Thira est composée de chambres & maisons à louer, néanmoins toutes pleines en été. Pas trop de souci en automne. La solution la moins chère est le camping & AJ à 1km de la vieille ville piétonne avec piscine et bungalows. Tous les restaurants de Thira et Oia sont environ 50% plus chers qu'ailleurs en Grèce...

Participants : Agnès, Cécile (14 ans), Arnaud (11 ans), mon père François (xx ans)